Rencontré vendredi 15 aout, autour des terrains de la Hotoie où se déroulaient les finales des championnats de France de ballon au poing, avec un touche-à-tout de ce sport : Francis Panet.
Quand on vient chaque année à la Hotoie comme nous le faisons depuis soixante ans, un 15 août pour assister aux finales des championnats de France, le hasard fait parfois bien les choses. Un quidam nous parle d’un grand passionné de ce sport régional car c’est un sport et non une activité ludique. Pour briller dans ce sport, il faut posséder de réelles qualités, mais si vous êtes un peu moins doué mais tout de même amoureux de cette discipline, alors là vous pouvez vous constituer une longue et correcte carrière.
Ce qu’a fait Francis Panet qui, aujourd’hui à 72 ans, peut tirer un bilan favorable de son passage dans le ballon au poing et qui aura duré plus d’un demi-siècle. « Je suis né à Franvillers, un fief du ballon au poing, se souvient Francis Panet. Aujourd’hui j’ai 72 ans mais je suis toujours actif dans le ballon au poing. Je reconnais que j’ai commencé à jouer un peu tard, à 19 ans, et j’ai joué longtemps jusqu’au moment où je suis devenu arbitre. En 1981, je suis arrivé à Englebelmer où je suis toujours puisque j’occupe les fonctions de 1er adjoint au maire. Par ailleurs, j’ai été entraineur chez les jeunes à Bouzincourt, le village de Michel Letesse. J’ai gagné plusieurs Drapeaux avec les minimes, les cadets, les juniors puis en senior, sauf l’Excellence A. J’ai été dirigeant, président de mon club et aujourd’hui je continue en tant qu’arbitre officiel de la Fédération, fonction que j’occupe depuis que j’ai arrêté de jouer.
En tant que joueur, je n’ai jamais été foncier et j’ai évolué en tant que cordier qui n’est pas un rôle facile. En effet, vous devez faire en sorte qu’un ballon pourri qui vous arrive soit propre quand vous le renvoyez. Dans le ballon au poing, il y a deux formes de respect : le tir mais aussi l’arbitrage. Aujourd’hui, c’est plus calme sur les terrains car nous avons su recadrer tout le monde. L’arbitre est sur le terrain pour arbitrer et il lui arrive de faire des erreurs. Mais l’erreur est humaine. En tant qu’arbitre, je n’ai jamais vu de carton rouge au cours d’un match. Malheureusement, nous ne sommes plus qu’une dizaine d’arbitres même si nous voyons arriver des capacitaires. » À 72 ans, Francis Panet n’a pas du tout l’intention d’arrêter et nul doute que l’an prochain, ailleurs qu’à la Hotoie puisque des travaux empêcheront les finales de s’y dérouler, que nous reverrons cet ancien employé de la COLAS arpenter les lignes des terrains.
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionel Herbet

