Voilà qu’on nous vend l’équité, l’égalité et comme d’habitude, le sport féminin trinque. Après des défections de diffuseurs en football, des matchs de handball coupés en deux diffusés sur une grande chaîne, puis une chaîne annexe pour la deuxième mi-temps, le cyclisme trinque à son tour.
Après un Tour de France masculin de tous les records, et alors même que l’engouement autour du cyclisme féminin est renforcé, en tout cas en France, par la présence de Pauline Ferrand-Prévot et d’autres cyclistes tricolores que les Français ont découverts lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, France TV nous offre… des morceaux d’étapes du Tour de France féminin, quelle bonté ! Voilà plusieurs jours, qu’à 13h30, 14h l’envie de mettre le direct me prend et là paf ! Rien ! (Sauf pour les étapes 1, 8 et 9 précisons-le).
Pourtant, les diffuseurs se targuent d’avoir augmenté le volume de diffusion à 2h30 par jour, contre 2h l’année dernière ou encore d’avoir mis en place un vélo club, que j’appellerai plutôt le « vélo club de wish », avec un petit pupitre contre un plateau, moins de journalistes, commentateurs et chroniqueurs et zéro tabouret pour vous dire comment ils veulent expédier la chose. Bref…
Moins de moyens alloués à la diffusion, car moins d’audience, mais pitié, donnez-leur une chance d’être vues, de gagner en audience en les traitant comme vous traitez les courses masculines… Ou alors vivement qu’en 2026 vous ne diffusiez pas les premiers kilomètres du Tour de France masculin, comme les départs fictifs d’ailleurs durant lesquels « il ne se passe rien » comme vous dites, mais qui pourtant, amènent les villes à dépenser des milliers d’euros pour être vues et notamment à la TV… À bon entendeur.
Dorine Cocagne
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr