Lors de l’assemblée générale du Hockey Club Amiens Somme qui s’est tenue le 23 juin dernier, Jean-Baptiste Ripoll a laissé la main de la présidence à Manuel Eloy. L’ex-président tire le bilan de son mandat et de la saison qui vient de s’écouler.
Après un mandat de cinq ans à la tête du HCAS des Gothiques, Jean-Baptiste Ripoll a tiré sa révérence. Une décision rendue officielle lors de l’assemblée générale du club qui s’est tenue le 23 juin dernier. Pour Gazette Sports, l’Amiénois, qui reste au sein du comité directeur, revient sur ses cinq années de présidence, dresse le bilan de la saison 2024-2025 et évoque sa succession avec Manuel Eloy, le nouveau président.
Après 5 ans à la tête du HCAS, vous tirez votre révérence, qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Comme c’est du bénévolat, j’ai changé de boulot récemment, ce qui me laissera beaucoup moins de temps pour pouvoir être bénévole en tant que président au niveau de l’association. J’ai préféré me retirer de ces missions-là, qui sont quand même importantes pour le fonctionnement d’un club de cette taille-là. Je vais rester encore au sein du comité directeur puisque je vais continuer de m’occuper de la partie du développement du hockey féminin et du para-hockey. C’est quelque chose qu’on avait mis en place au début de mon mandat. C’est toujours en constante progression et donc ça mérite encore une attention particulière pour continuer de développer ces deux points-là.
Quel bilan faites-vous de votre mandat ?
Quand on est arrivé, j’avais mis en place un nouveau projet associatif avec différents axes prioritaires. Il y avait une partie développement, communication, finance et une partie performance. Sur les cinq années, d’un point de vue sportif, on a quand même une redynamique positive avec des podiums, des titres régionaux et des titres nationaux qui avaient disparu depuis bien longtemps. On a retrouvé des sélections nationales dans toutes les catégories jeunes. C’est vraiment une fierté qui avait été saluée par la fédération. D’un point de vue communication, on était parti quasiment d’une feuille blanche. Depuis, on a quand même une très grosse visibilité au niveau de nos réseaux. C’est vraiment une bonne chose pour faire venir les jeunes dans notre club. Sur le plan financier, on devait redresser un peu la barre avec des années post-covid qui étaient un peu compliquées. On a eu deux années avec des bilans négatifs, mais cette dernière année, on sort avec un bilan positif couvrant les différentes pertes et laissant même des finances positives au niveau de l’association. C’est une très bonne chose pour la suite.
Au niveau des licenciés, par rapport à 2020, on est à près de 30 % d’augmentation, avec un taux de réinscription de 93 % chaque année. Cela veut dire que les gens s’y plaisent et sont contents de ce qui est mis en place. On a cette augmentation chaque année. Avec le développement du hockey loisir adulte, qui prend une part de plus en plus importante, va nécessiter des créneaux de glace supplémentaires à un moment ou à un autre. Notre travail est récompensé avec la mise en place des labels. Ce sont des labels FFHG basés sur différents critères, qui permettent de reconnaître l’engagement du club sur des notions d’éducation du hockey, du hockey féminin, d’officiel de jeu, de gardien de but, de formation et de hockey citoyen. On a une nouvelle fois été labellisés cette saison et on a eu pour la première fois un label para-hockey en rapport au développement qui a été mis en place.
Vous quittez la présidence avec le sentiment du devoir accompli…
Oui, la situation sportive et financière est stable et saine. C’est une bonne dynamique pour la proximité du projet. Quand on avait récupéré, il y a cinq ans, les résultats sportifs n’étaient plus là du tout. D’un point de vue financier, c’était un peu compliqué. C’est plutôt une bonne dynamique qu’il va falloir poursuivre pour la nouvelle équipe.

Sur cette dernière saison, quel bilan faites-vous en termes de résultats purement sportifs ?
Pour les féminines, c’est une très bonne saison avec une demi-finale de Coupe de France et un carré final sur le championnat de France à Marseille. Il n’y a pas de médaille, mais c’est le haut du classement dans les deux compétitions, donc c’est vraiment une très bonne chose. Chez les masculins, les U20 finissent champions de zone (Nord-Est), en U18 espoir, on a une demi-finale au niveau du championnat national. Les U18 nationale sont champions de zone également. En U15 Élite, on a une demi-finale nationale également et la catégorie U15 est aussi champion de zone. Sur une petite catégorie, il y a moins de championnats, c’est plus du développement de nos jeunes. On a plutôt eu des résultats sportifs bons et encourageants pour la suite. Tous ces résultats sont aussi doublés de sélections nationales dans toutes les catégories à partir de U13 et notamment sur les équipes de France U16 et féminines.
Manuel Eloy va pouvoir poursuivre la dynamique qui a été mise en place.
Jean-Baptiste Ripoll, ex-président du HCAS
Votre remplaçant est d’ores et déjà connu avec Manuel Eloy. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur votre successeur ?
C’est quelqu’un qui a une histoire au niveau du club aussi, qui a fait tout son hockey mineur là-bas, qui a déjà une expérience de président sur un autre club. Il a une bonne connaissance du secteur. Il va être très engagé pour pouvoir poursuivre cette dynamique qui a été mise en place.
Est-ce important d’avoir cette forme de continuité entre deux mandats ?
De toute manière, on arrive en fin de cycle d’olympiade. Le projet, comme je l’avais expliqué à l’assemblée générale (le 23 juin dernier), le projet associatif arrive à son terme sur cette saison. Il va falloir retravailler un nouveau projet pour les cinq prochaines années. Comme je l’ai dit, la situation sportive et financière est plutôt stable et saine, donc il y a à poursuivre les efforts dans ces domaines-là. Il va falloir continuer à travailler sur la formation de nos jeunes, continuer ce développement du hockey féminin et du para-hockey. Il faut aussi continuer à travailler sur tout ce qui est partenariat avec des sponsors privés qui seront indispensables à long terme pour l’autonomie financière.

Vous avez dit que vous allez rester dans le comité directeur du HCAS et continuer vos missions concernant le développement du hockey féminin et du para-hockey. Quelles évolutions avez-vous observées durant votre mandat ?
Sur la partie féminine, on a beaucoup axé sur le recrutement de jeunes joueuses. On essaye d’avoir un pourcentage assez important de jeunes filles dès les petites catégories pour pouvoir les monter rapidement après dans notre catégorie senior féminine. Une réinscription sur des championnats élites et puis des positionnements forts sur le haut du classement au niveau national. C’est vraiment une fierté par rapport à ça et on va continuer. Sur le para-hockey, la section a officiellement été créée l’année dernière avec un créneau spécifique pour le para, avec un entraîneur spécifique et formé pour le para-hockey. L’idée, c’est que sous deux années, on arrive à avoir assez de joueurs para pour pouvoir inscrire une équipe en championnats de France para.
Avez-vous un mot de la fin ?
Je voudrais remercier une nouvelle fois notre coach Miro (Miroslav Kecka) qui s’en va après neuf ans au club. Il a réalisé un gros travail en termes d’application, d’investissement et d’engagement vis-à-vis de nos jeunes. Je tenais à le remercier une nouvelle fois pour tout ce qu’il a pu transmettre à nos jeunes. Aussi, et il ne faut pas oublier, on est tous bénévoles, hormis les salariés et coachs, mais après, tout le reste, toutes les autres personnes sont bénévoles. Je tire un coup de chapeau à l’ensemble des parents qui s’investissent toutes les semaines et tous les week-ends, que ce soit dans l’accompagnement des jeunes et des équipes, mais également sur la tenue des tables de marque, sur les buvettes, sur ce qui fait la vie associative du club. On ne peut que tous les remercier. Ils sont indispensables dans le fonctionnement d’un club. Sans eux, pour moi, il n’y a pas de club.
César Willot
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

