Ce week-end à Grammont, les Spartiates ont bouclé leur campagne de finale de deuxième division avec une septième place nationale. Retour sur une aventure humaine et sportive intense, faite de promesses, de regrets et d’apprentissage.
Un week-end de compétition intense
L’entrée en matière était déjà décisive face à un adversaire connu et souvent battu. Mais cette fois, ce sont les Conquérants qui ont arraché la victoire sur le fil, dans les dernières secondes. Cruelle désillusion : un flag manqué, un touchdown encaissé à 3 secondes du terme, et un score final de 25 à 20. Une entame frustrante, symptomatique d’un manque d’expérience dans les moments clés.
Contre les favoris de la poule et prétendants à la montée, la marche était trop haute. Les Blue Stars de Marseille, bien plus expérimentés, imposent leur rythme. Malgré une belle entame et une combativité louable, les Spartiates s’inclinent lourdement mais sans rougir. Match crucial pour les quarts de finale, mais la chaleur et la fatigue pèsent. Longtemps devant, les Spartiates craquent dans les dernières secondes. Comme au premier match, l’adversaire marque au bout du suspense. Une défaite (27-33) douloureuse qui scelle l’espoir d’une qualification en phase finale.
Libérés de la pression, les Spartiates se lâchent. L’attaque déroule, la défense, bien que parfois passive, assure l’essentiel. Un festival offensif qui démontre de quoi est capable cette équipe quand elle joue sans poids mental. Même scénario face aux Anges pour le match de classement. L’attaque est chirurgicale, la jeunesse s’exprime pleinement, et la défense répond présente aux moments importants. Une victoire nette pour conclure le tournoi à la 7e place nationale.
Un bilan plus qu’encourageant
Au-delà du classement, l’expérience fut marquante. Un groupe soudé, une immersion de quatre jours bénéfique humainement, et un choix stratégique fort : surclasser 50% des U17 dans un effectif complété par des cadres plus expérimentés. Un pari payant pour l’avenir, puisque ces jeunes représenteront la France en septembre au championnat d’Europe U17. « Ce qu’il nous a manqué ? L’expérience. Pour 70 % du groupe, c’était une première finale. Et dans ce sport, tout se joue à des détails », analyse le coach Jérôme Pinto avec lucidité. La marge de progression est réelle. L’esprit, lui, est bien en place. Ce week-end fut une étape essentielle dans la construction d’un groupe amené à briller dans les années à venir.
Victor Simonet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr