Prochainement, le 19 juin, va se dérouler l’assemblée générale du Comité National Olympique et Sportif français. Les débats promettent des échanges très tendus entre les candidats à la présidence.
En effet, sûrement déçu de n’avoir pu être élu à la tête du CIO, c’est une femme et qui plus est zimbabwéenne qui a été élue, David Lappartient a décidé de ne pas se représenter. Pour être clair, ce grand dirigeant au plan du cyclisme n’a vraiment rien apporté au mouvement olympique, mais il a au moins cette excuse, d’avoir été appelé à la rescousse après le départ de Madame Henrique.
Le sport français s’apprête à vivre des moments difficiles
Avant et pendant les Jeux, on notait de l’enthousiasme et une volonté de participer à la fête. Jamais les Français n’avaient été aussi sportifs. C’est à celui qui voulait le plus porter la Flamme olympique ! Ainsi, chez nous dans la Somme, des quasi inconnus ont eu droit à cet honneur tandis que d’autres, plus méritants et surtout ayant été de grands champions, sont restés chez eux. Nous pensons au hockeyeur Marc Chapon, et surtout à l’haltérophile Daniel Senet.
Pourtant, les Jeux ont été dans l’ensemble une réussite, et là-haut à Paris, au plan gouvernemental et au sommet de l’État, on tient à ce que les retombées, surtout médiatiques, soient bénéfiques et qu’il doit donc absolument y avoir un Héritage JO. Mais voilà, l’État, à commencer par le Président de la République, ont purement et simplement décidé de diminuer les subventions allouées aux fédérations, de façon drastique.
Ainsi le CNOSF sait déjà que sa subvention 2025 sera réduite de … 75%, et ce, sans aucune concertation. D’où un mouvement de grogne un peu partout dans le pays et évidemment, notre département de la Somme est touché de plein fouet. Nous l’avons souligné plus haut, la lutte sera impitoyable entre les deux candidats : le premier, Didier Séminet, est le président de la Fédération française de base-ball et il aura pour adversaire Madame Amélie Oudéa-Castera, ancienne Ministre des Sports dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’aura pas laissé un bon souvenir.
Mais voilà, là-haut au sommet de l’État, il est clair que ce dernier appuie la candidature de l’ancienne Ministre. Didier Séminet est combatif et il veut que toutes les cérémonies de la célébration du premier anniversaire des Jeux de Paris 2024, soient purement et simplement boycottées. Selon l’actuel secrétaire général et candidat à la présidence, il serait indécent de faire la fête pendant qu’on fragilise nos institutions. Et de conclure : il y a des pays sans Ministère des Sports, mais il n’y a pas de pays sans comité olympique.
Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr