Défenseur central de l’ESC Longueau et joueur cadre de l’effectif, Simon Petit revient sur son année 2024 marquée par une longue période d’absence.
Quel bilan tires-tu de cette année 2024 ?
C’est un bilan en deux parties puisque sur la deuxième partie de saison l’année dernière j’ai trainé une pubalgie et je n’ai presque pas joué. Je suis revenu sur les 3 derniers matchs. Ce qui a été important car ça m’a permis de reprendre mes marques avec l’équipe et des certitudes pour repartir cette saison. Quand tu ne joues pas pendant une si longue période, tu doutes un peu de savoir si tu vas pouvoir revenir au niveau. Cette saison on a fait une grosse préparation avec beaucoup de matchs amicaux. Moi ça m’a permis de me remettre dans le rythme et de retrouver des automatismes en sachant que j’avais fait un gros travail individuel pour revenir. J’ai depuis enchaîné les matchs avec des résultats en dents de scie au début mais on a su enchaîner sur la fin. Je pense que l’on a payé un peu notre grosse préparation, peut-être pas sur le plan physique mais plus mental. On n’était peut-être pas assez frais pour commencer le championnat. Il y a aussi eu des nouveaux qui ont dû s’adapter à l’équipe. Mais le début de saison est positif dans l’ensemble puisque l’on est là où l’on voulait être.
As-tu pensé à partir cette saison pour avoir peut être plus de temps de jeu assuré à un niveau peut-être inférieur ?
Je me suis posé la question avant l’entretien de fin d’année avec le coach. Il m’a dit qu’il voulait que je reste et que j’aurais ma chance. A partir du moment où lui et le président me faisaient confiance, j’ai décidé de rester. Je connais bien le niveau et je sais que je suis encore capable d’être au niveau. Après forcément, après la blessure tu as toujours un petit doute. Il y a eu ensuite des départs de joueurs et certains avaient émis le souhait de partir. Finalement la majorité est restée donc cela m’a convaincu de rester. J’ai écouté des offres mais sans négocier car ma priorité c’était Longueau.
Le fait qu’il est aussi peut-être un peu moins de concurrence à joué dans ton choix ?
La concurrence est un peu moins présente avec plusieurs départs dans ce secteur de jeu et une seule arrivée, mais au final il y en a quand même. Il y a l’arrivée de Glades qui apporte un profil différent et qui a mis du temps à peut-être s’intégrer mais qui depuis plusieurs rencontres est très solide et nous apporte énormément. L’effectif est taillé pour avoir de la concurrence mais aussi permettre à tout le monde d’avoir du temps de jeu finalement.
Tu as eu une période un peu plus compliquée qui a coïncidé avec l’éclosion de Glades justement. Tu as pensé un moment que tu allais perdre ta place ?
J’ai eu une période un peu plus dure avec des sorties prématurées dues à des erreurs. J’ai eu une discussion avec le coach là dessus et je n’ai jamais douté. J’ai eu la chance que le coach me refasse confiance rapidement, puis je me suis mis à marquer. Cela booste forcément la confiance de pouvoir être décisif. Surtout on a pu depuis un moment être solide en défense et ne pas prendre trop de but donc c’est très bien. De part mon poste et mon expérience j’essaye aussi de guider les autres sur le terrain comme le font plusieurs “anciens”. Mon objectif est de jouer le maximum mais il faut accepter les choix et la concurrence et c’est à moi d’être bon pour jouer.
Vous avez vraiment cru un moment pouvoir jouer les barrages de N3 l’année dernière ?
J’ai suivi d’un peu plus loin car j’étais blessé mais quand on arrive sur la dernière partie de saison et que l’on est aussi proche forcément on y croit. Surtout que l’on avait les armes pour. Après il y a eu l’enchainement de 3 matchs en une semaine, des rencontres importantes que l’on a mal négocié. Ça nous a mis un coup derrière la tête et on a lâché un peu mentalement ce qui est dommage car ce n’était pas fini comptablement. On aurait mérité de finir plus haut vu la saison après c’est comme ça, une saison c’est un marathon il faut tenir dans la durée.
Dans un championnat ultra concurrentiel, l’objectif c’est d’abord d’assurer le maintien ?
Non on parle pas de maintien mais de haut de tableau. On veut faire mieux que l’année dernière, c’est l’objectif. On sait que le championnat est ultra dense et que l’on peut vite basculer mais l’on ne joue pas le maintien. Être dans cette optique c’est se conditionner à jouer sa survie chaque week-end et ce n’est pas le but. On veut prendre le maximum de points chaque week-end et on verra à la fin de saison si l’on peut jouer quelque chose. On essaye aussi de produire du jeu et d’avoir un contenu agréable à regarder et à jouer. Si le championnat est serré je pense que 2-3 équipes commencent à être distancées et on préfère regarder devant que derrière. Si l’on reste régulier on aura pas besoin de regarder dans le rétro.
Vous êtes un groupe, avec des joueurs présents depuis un moment, qui pour la plupart ont connu la N3, est ce que vous avez cette envie d’y retourner ?
On est compétiteurs et forcément on veut y retourner surtout que l’on sait que c’est la dernière occasion pour certains. On sait que la R1 est aujourd’hui une N3 bis et que c’est très dur de monter. Mais si tu montes, c’est que tu le mérite vraiment. Après de là à savoir si l’on est prêt à tous s’investir comme on l’a fait en N3 je ne sais pas mais aller chercher une nouvelle montée pour le club, les dirigeants et bénévoles oui. Il ne faut pas oublier aussi l’objectif de la réserve qui doit monter en R3.
On a vu dans le jeu que c’était un peu moins “beau” sur les derniers matchs mais que vous avez retrouvé des valeurs avec un coaching aussi plus vocal. Pourquoi ce changement ?
On a eu une période un peu moins bien et l’on a discuté entre nous avec le coach le staff pour trouver une alchimie et trouver pourquoi ça allait moins bien. On voulait peut-être trop jouer par moment, perdant de la concentration et de l’efficacité. Quand on regarde la R1 peu d’équipes jouent un très beau football mais sont des équipes costaudes avec des individualités. Sur les dernières rencontres on est un peu moins flamboyant mais paradoxalement on marque plus de buts. Je pense que notre solidité défensive à aussi aidé à prendre confiance offensivement. On a retrouvé un état d’esprit et on a changé l’approche des matchs et du matchs ce qui se voit sur le terrain.
Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour cette année 2025 ?
La santé, pas de blessure que l’on continue sur notre fin d’année 2024 et que l’on puisse jouer le haut de tableau et pourquoi pas les barrages. Et il ne faut pas oublier le double projet avec la montée de la réserve en R3 qui est très importante pour le club. Après il ne faut pas s’enflammer, rien n’est fait, il faudra être solide et constant jusqu’au bout.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Théo Begler – Gazettesports
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