La Blue Eyes Team, composée du binôme Caroline Petit et Laurence Gest-Lebrun, a participé à la Femina Adventure, une épreuve multi-activités se déroulant en Guadeloupe visant à réunir des fonds pour une association. Le duo de Samariennes s’est démené durant plusieurs jours pour terminer la course et soutenir jusqu’au bout l’association « Rêves ».
Cela faisait plusieurs semaines que nous suivions la préparation de la Blue Eyes Team pour un challenge hors du commun : la Femina Adventure. L’équivalent de 113km d’effort repartis sur quatre jours et sur diverses épreuves : kayak, natation, course à pied, randonnée, course d’orientation… « On ne s’attendait pas à ce niveau d’intensité. On enchaînait les sessions avec très peu de repos. Donc, assez intense, mais enrichissant sur tous les points » confirme Caroline Petit, la fille. Et encore, les deux femmes s’étaient beaucoup entraînées en amont : « Heureusement qu’on a fait une préparation, parce qu’une personne qui n’est pas préparée aura du mal à terminer. Il y avait des possibilités, selon les parcours, d’avoir des arrêts et de ne pas faire tout complètement. Nous, on s’était dit qu’on irait jusqu’au bout, donc on a tout fait. Quand l’une était un peu plus en bas, on se remontait l’une et l’autre. »
Dès la première journée, le corps et l’esprit des deux Samariennes ont été mis à rude épreuve : « Elle a dépassé tout ce qu’on pouvait imaginer. Au moment où on pensait que c’était fini, on a eu le repas. Et puis, ils nous ont dit qu’on repartait pour une course nocturne. Donc, après 21 heures, on avait de nouveau rendez-vous pour repartir avec le sac à dos et la lampe frontale sur la plage » se souvient Laurence Gest-Lebrun, la mère. « La première était la plus difficile d’après ce qui se disait, mais non. Parce que les trois suivantes étaient du même augure ! » Et même le samedi, lors du dernier jour, alors que les organismes et les articulations étaient à bout, la Blue Eyes Team s’attendait à une échéance plus tranquille, mais il n’y fut rien avec deux épreuves. « On est allé au-delà de toute notre force, de toute notre énergie. On est revenu vivantes, pas blessées » plaisantait la plus âgée du binôme.
L’effort était tellement intense que les membres de la Blue Eyes Team n’avaient pas le temps de profiter du paysage ni de leurs soirées : « Entre chaque épreuve, c’était bloc de glace sur les genoux et repos. Le soir, on était couché juste après le repas, on dormait tout de suite. On n’avait pas le temps de profiter justement entre nous, avec les 61 équipes, ni de profiter des décors parce qu’on était quand même orienté sur la course. On ne prenait pas le temps de s’arrêter pour prendre des photos » confie Laurence Gest-Lebrun. En plus de bien dormir, le binôme devait aussi veiller à bien s’alimenter et s’hydrater avec les fortes chaleurs (28-30°) et le fort taux d’humidité (80-90%). « On perdait à peu près 3000-4000 calories dans la journée. On buvait 5-6 litres d’eau » précise celle qui s’est avérée être la doyenne des 142 participantes. Mais la question que l’on se pose, c’est combien la Blue Eyes Team a-t-elle terminée ? Elle s’est classée 35e sur 71 soit le placement qu’elle s’était fixé avant le départ.
L’humain au cœur de la Femina Adventure
Outre l’aspect sportif, l’humain et l’esprit caritatif étaient au centre du jeu. D’abord parce que Caroline Petit et sa mère ont rencontré des binômes qui défendaient des causes qui leur étaient chères, qui racontaient des histoires de vie. Pour certaines, c’était vraiment personnel, puisqu’il y a eu des binômes qui venaient suite à un combat contre le cancer, par exemple. C’était assez touchant sur cette partie humaine » confie la plus jeune du binôme amiénois. Durant les épreuves en elles-mêmes, bien qu’en compétition, un esprit d’entraide se dégageait. « Dès qu’on croisait un autre binôme, c’était « allez les filles, vous allez le faire ». C’était vraiment le soutien global qui a permis de finir chaque étape et de ne pas arrêter quand on en avait marre, quand le corps ne répondait plus de rien.«
La Femina Adventure fut une expérience enrichissante pour les deux femmes, notamment sur le plan mental. « C’est un dépassement de soi incroyable. Je pense qu’on ne se connaît pas suffisamment. Là, ça permet de se connaître davantage, de prendre peut-être plus confiance en soi. Je pense que c’est une immense fierté et une grande leçon. Se dire qu’il ne faut jamais rien lâcher et que tout est possible » estime Caroline Petit avant que Laurence Gest-Lebrun complète : « Ça a donné une énergie intérieure différente de l’énergie de d’habitude. C’était une folle aventure, une expérience unique. C’était vraiment très fort. » Les deux femmes ont tellement apprécié l’événement, malgré la souffrance physique et mentale, qu’elles envisagent de participer à une autre épreuve du genre : « c’était bien organisé, ça donne envie de repartir. L’année prochaine, peut-être pas, mais de refaire quelque chose comme ça, en multi-activités avec des épreuves solidaires, c’est quelque chose d’envisageable. »
Le 6 décembre, à 19 h, au lieu dit « Le Kimbo » à Amiens, se tiendra la remise du chèque au profit de l’Association Rêves. Les fonds récoltés permettront de réaliser le rêve d’un enfant malade. Cette soirée sera donc peut-être l’occasion d’en savoir plus sur son identité et son souhait. Avant cela, Caroline Petit voulait adresser un dernier message aux personnes qui lisent ces lignes : « On veut encourager les gens à faire ce genre de défi parce qu’il y a une part caritative assez importante et un dépassement de soi. Et dans la vie d’aujourd’hui, je pense que tout le monde en a besoin. » Avant que Laurence Gest-Lebrun ne conclue : « Chaque limite est faite pour être repoussée. C’est beaucoup plus qu’une épreuve sportive. »
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Contacter Rêves : info@reves.fr ou 04 74 06 30 00
Simon Vasseur
Crédit photo : Laurence Gest-Lebrun & Caroline Petit – DR