Fier de ses joueurs et coéquipiers, Renaud Crignier savourait la troisième victoire de la saison des siens acquise face à Paris 13. Une rencontre durant laquelle les Ecureuils ont fait preuve de réalisme devant les cages adverses et d’une formidable solidarité défensive.
Victorieux 4-3, au gymnase de la Veillère, face à une solide équipe de Paris 13, les Ecureuils prennent provisoirement la tête de sa poule, profitant du revers de Maisons-Laffitte et de l’absence de rencontre pour Pont-de-Metz. Une victoire acquise au forceps, bien que la première période ne laissait pas forcément présager un score serré. « Je pense que la première mi-temps a été équilibrée, sauf que nous, on a été efficaces. Le 3-0 est bien payé pour nous, même très bien« relativise Renaud Crignier, entraîneur-joueur des Ecureuils d’Amiens. « C’est ce que j’ai dit à tout le monde à la mi-temps, que 3-0 c’était rien. Déjà, on commençait la deuxième période en infériorité. S’ils revenaient à 3-1, ça allait peut-être changer au niveau du momentum parce que je savais qu’il leur fallait juste un but pour se relancer« .
Et le joueur amiénois ne s’était pas trompé puisque, malgré une infériorité numérique bien gérée au début du second acte, son équipe subissait la colère des Corsaires. « C’est une équipe qui joue à la rage, à l’envie et on l’a vu direct. Nous, on n’était pas prêt à revenir sur le terrain. On s’est fait un peu cueillir à froid sur deux occasions où on oublie un joueur en plein centre » analyse Renaud Crignier. « L’avantage qu’on avait, c’est qu’on pouvait faiblir à un moment, vu qu’on avait des buts d’avance, et que même en faisant un mauvais début de période et en prenant trois buts en deux minutes, on était à 3-3 et donc encore dans le match. »
Solidaires derrière, efficaces devant
Et si Amiens s’en sort avec les trois points, c’est en grande partie grâce à Hugo Caron, impeccable dans les cages. « C’était son premier match de l’année et il a fait une très belle rencontre. C’est clairement l’homme du match pour nous » confirme l’entraîneur-joueur amiénois. Plus globalement, ce dernier est satisfait de l’attitude irréprochable de ses coéquipiers durant toute la seconde période. « Je félicite l’équipe pour les qualités morales et les ressources qu’elle a eues pour revenir et rester dans le match, pour serrer les dents dans la période difficile juste après le 3-3 ». Un succès acquis avec les tripes qui comptera pour la suite de la saison. « On s’est jeté partout, on a été vaillants, on a été solidaires. C’est une belle victoire, elle fait du bien » concède Renaud Crignier.
Une victoire dans la douleur, notamment à cause d’un effectif réduit voire remanié par rapport à l’adversaire. « On était neuf, avec encore beaucoup d’absents et avec deux avants en défense. Eux, ils étaient trois blocs, ils ont pris l’ascendant sur nous, physiquement et dans l’agressivité en deuxième » estime l’entraîneur-joueur des Ecureuils. « Sur les bandes, on avait du mal à ressortir le palet, ils en récupéraient beaucoup dans notre zone. On avait du mal à sortir, on n’a pas eu beaucoup d’occasions en deuxième ». Mais ce faible nombre d’opportunités aura été compensé par un réalisme retrouvé devant les cages. « On est dangereux en power-play et on a retrouvé notre efficacité défensive et ça, ça fait plaisir » clame Renaud Crignier. Sur les power-play justement, aucun but concédé en infériorité numérique et en supériorité, c’est aussi un 100%. « On en a deux. Un au tout début où on marque en dix secondes et un à la fin où on peut aussi marquer, mais on préfère tuer le temps, on ne le joue pas comme un power-play normal » explique l’Amiénois. « Il y a des choses qui continuent de marcher et il faut continuer de bosser là-dessus« a t-il conclu, confiant.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazette Sports.fr