La nouvelle a anéanti tous ceux qui connaissaient ce garçon toujours souriant et pour qui le football était la grande passion. Dans cet article, notre journaliste Lionel Herbet lui rend hommage.
Emmanuel Parsy qu’on appelait familièrement Manu vient de nous quitter et pour ceux qui l’approchaient régulièrement, la nouvelle hélas n’est pas une surprise. Nous le savions malade mais avec un cran admirable Manu Parsy ne voulait pas abandonner ce ballon qui avait été sa raison de vivre.
C’est ainsi que nous l’avions encore aperçu voici un peu plus d’une semaine sur le terrain de la Licorne B où il était venu assister au match qui opposait l’ASC (b) à Grand Quevilly et dans lequel son fils Andrea jouait. Manu Parsy était né le 4 août 1967 à Ailly sur Somme et très tôt il devait briller au sein des équipes de jeunes dans lesquelles il évoluait. Son pied gauche était son arme principale.
C’est ainsi qu’ayant rejoint très tôt l’Amiens SC, il eut pour entraineur Robert Buchot et en 1987, l’équipe des juniors du club brillait dans le Challenge Gambardella. Après avoir éliminé le Havre, Laval, Nantes (avec Didier Deschamps), l’équipe amiénoise était opposée à Grenoble (avec Djorkaeff) en demi finale mais devait s’incliner. Cette saison devait à jamais rester dans la mémoire de Many Parsy qui partait ensuite à Tours où il devenait professionnel et connaissait la D2 dans laquelle se trouvait aussi le SC Abbeville.
Manu Parsy revenait ensuite dans sa région natale, intégrant la Ligue de Picardie et devenait même le directeur administratif. Lorsque la Ligue des Hauts de France fut créée Manu Parsy devenait un des deux directeurs administratifs mais malheureusement, la maladie commençait à produire ses effets. Ce qui n’empêchait pas Manu Parsy de venir régulièrement à la Licorne assister aux exploits de son fils Andrea.
Pascal Tranquille le président du district de la Somme est comme tous ceux qui ont connu Manu, effondré : « Le Football est en deuil ! Manu a perdu cette ultime rencontre. Passionné de sport, de photographie et de la vie, nous échangions souvent à propos du foot et de plein de sujets ! Sa finesse d’analyse n’avait d’égale que sa passion pour le football ! Il était toujours de bon conseil et souvent nous finissions pas rire car nous avions toujours une histoire à partager ! Car au fond nous le savions ça n’était pas trop sérieux ! Hélas la maladie l’a touché et il a pudiquement, discrètement mais courageusement fait face. Il n’y a pas de mots pour dire combien il va nous manquer et combien il va manquer à ses proches ! »
A son épouse et toute la famille, nous présentons nos sincères condoléances
Lionel Herbet
Crédit photo : Lionek Herbet