L’été prochain, la France organise les Jeux Olympiques et Paralympiques et cet évènement est attendu avec certes, l’impatience de la part des sportifs français mais aussi une certaine crainte car les évènements actuels sont plutôt inquiétants.
Ce sera donc la sixième fois que la France va accueillir la plus grande épreuve sportive mondiale après les JO de Paris 1900 et 1924 pour les Jeux d’été, 1924, 1968 et 1992 pour les Jeux d’Hiver. Pourtant voici seulement douze ans, en 2012 exactement, la France ne pensait absolument pas organiser les Jeux même si à l’époque le Président Nicolas Sarkozy était un farouche partisan.
Mais voilà, un audit indépendant commandé conjointement par le Ministère des Sports et le comité national olympique avait pesé lourd dans la balance, » Nous avons une ambition olympique, avait signalé le président du CNOSF Denis Masseglia mais il faut faire les choses dans l’ordre ». Cette déclaration avait été faite à, …, Moscou dans le cadre d’une grande réunion avec les comités nationaux olympiques. Pour revenir à M. Nicolas Sarkozy, il était certes le président sortant mais candidat à sa réélection et on connait la suite de l’histoire puisque François Hollande a été élu. Toujours est-il que la France ne fut pas candidate et du coup, elle a évité un nouvel affront comme précédemment celui de Paris en 2012 à qui Londres avait été préféré.
Pourquoi avoir commandé un audit et peut-être semé le doute ? « Simplement pour analyser les échecs des candidatures françaises et les conditions à remplir pour qu’une future candidature soit couronnée de succès » avait répondu Denis Masseglia. Le président Masseglia avait aussi en cette année 2012 posé la question : qui organisera les Jeux de 2020 ? Ce fut le Japon et le principe de l’alternance a sûrement joué un rôle important avec évidemment le choix de Paris, un siècle après ceux de 1924. Toujours est-il que la France est attendue au tournant par le monde entier. Quant à faire un audit, après tout, mieux vaut le réaliser après qu’avant les Jeux et notamment au plan financier car on risque de tomber de haut.
Lionel Herbet
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