Les journalistes l’attendaient plutôt la semaine prochaine avec ce déplacement de l’Amiens SC à Laval, mais en définitive, il s’est présenté en salle de presse, avant le match à Ajaccio. Alexis Sauvage est peut-être le numéro deux chez les gardiens, mais devant la presse, au plan de ses déclarations, de ses réparties, il est le premier.
Le joueur est sérieux, vrai professionnel, mais l’homme est attachant avec ce souci : s’il joue au football, c’est pour connaitre des émotions. Ce genre d’émotions, telles que celles vécues lors de la dernière journée de L2 à la Licorne. Il jouait à Laval et dans les dernières secondes, il a connu la délivrance. Un équipier a marqué le but victorieux qui a permis à Laval de se maintenir. Alexis Sauvage était loin de l’action, mais comme tous ses équipiers, il a connu des moments d’ivresse totale et sauté comme un cabris.
Avec l’ASC depuis une quinzaine, il vient de connaitre d’intenses émotions, mais différentes, puisque contre le Paris FC et Bordeaux, il a depuis le banc de touche assisté à l’égalisation des adversaires de l’ASC. Ce sont des instants vraiment particuliers qui font accélérer le rythme cardiaque. Alexis Sauvage a, et c’est louable de sa part, défendu le malheureux Mafouta. Un gardien qui vole au secours d’un attaquant, c’est quand même rare dans le milieu.
Alexis Sauvage a enchainé sur l’indécision qui règne dans le championnat et qu’aujourd’hui, il fallait d’abord penser au maintien afin de pouvoir ensuite jouer plus libéré : « Quand on mène deux fois de suite 1-0 à domicile et qu’on se fait égaliser, cela fait mal. Maintenant, nous n’avons pas la tête dans le fond. Nous n’avons pris que deux points sur neuf en trois matches mais je pense que nous en méritions plus. Il ne faut pas tout remettre en question car le contenu est correct et que nous nous créons des occasions. Pour moi, c’est à souligner. En ce qui concerne Mafouta, je veux dire que dans une carrière, nous connaissons tous des hauts et des bas. C’est bien aussi que nous ayons des matches rapprochés et la meilleure des façons est de réagir sur le terrain. Ce que je puis ajouter, c’est que Mafouta est un mec qui a faim et qui a la dalle. Il reste treize matches et il reviendra. En tout cas, il le mérite. »
Quant à Ajaccio, Alexis Sauvage a indiqué qu’il a joué plusieurs fois au stade François Coty et que jamais il n’avait eu de problème : « Dans le groupe, chacun travaille au maximum pour que l’équipe parvienne à trouver l’efficacité offensive digne de celle défensive. Je suis certain que notre travail va payer. À 13 matches de la fin, tout est possible dans ce championnat où il n’y a pas de petite équipe et je sais ce dont je parle. Personne n’aurait pensé que Laval se serait maintenu in-extrémis la saison dernière. Il faut continuer à y croire » a conclu Alexis Sauvage un joueur avec qui on ne s’ennuie pas.
26ème journée de Ligue 2 BKT :
Samedi à 19 heures, Stade François Coty : AC Ajaccio – Amiens SC
Lionel Herbet
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports