Service Civique : Un engagement total dans l’e-sport !
Dans le cadre du mois de l’engagement, nous vous proposons des interviews de jeunes en service civique dans des associations sportives de la métropole. Aujourd’hui, c’est au tour de Guillaume, spécialiste e-sport au sein de notre rédaction.
Peux-tu te présenter pour commencer ?
« Guillaume, 23 ans, en sortie d’étude après un Master d’économie orienté sur l’évolution des perspectives économiques et stratégiques de l’e-sport. Je suis en train de préparer une thèse en entreprise, tout en commençant des projets autour d’Amiens et du sport électronique.
J’ai été recruté en janvier par Gazette Sports, sur Amiens, pour coordonner à la fois les agents existants intéressés, mais surtout faire découvrir ma passion à un maximum de personnes. Même si tout ne s’est pas passé idéalement, ressources et temps obligent, cette mission m’a permis de trouver ma voie et de me lancer en solo en parallèle sur un projet pour la ville. »
Qu’est-ce que l’e-sport pour vous ?
« Pour moi, l’e-sport regroupe toutes les pratiques de jeu vidéo, sous une forme compétitive. Dès lors qu’il y a une interaction entre deux joueurs, qui s’affrontent ou s’entraident, online ou offline, mécanique ou casual. C’est sur cette base que les jeux ont commencé à fonctionner, puis à devenir de réels divertissements d’un point de vue compétitif.
J’ai commencé le jeu vidéo à l’âge de trois ans, et n’ai jamais arrêté. Le multi-joueurs m’a attiré dès que j’ai eu internet, vers l’arrivée des années 2000, sur des jeux comme Counter-Strike ou Age of Empire. Console et PC, tous les supports me semblent pertinents, ainsi qu’une grande majorité des styles de jeux.
Avec l’arrivée de League of Legends, j’ai débuté un jeu, puis une passion, et désormais, c’est mon métier. Passer d’un simple divertissement à une perspective d’avenir, c’est ce qui choque beaucoup de personnes. Mes parents me disaient souvent « tu ne vois pas le nombre d’heures que tu perds sur ces jeux ?», désormais ils entrevoient que tout ce temps n’était pas si inutile. »
Quelle mission sur ce thème ?
« Initialement, j’avais pour but de permettre une coordination des acteurs présents, ainsi que de faire connaitre l’e-sport à un maximum de néophytes. Après plusieurs semaines, c’est sur cet aspect la mission s’est centrée : comment relier les intéressés, un public jeune et connaisseurs, avec les décideurs ou des personnes qui ignoraient parfois l’existence de ce milieu.
C’est sur ce lien intergénérationnel que ma vision s’est portée. Pour la plupart des jeux, il faut une connaissance technique qui arrive en jouant. Le parallèle avec le sport est l’un des atouts les plus simples à utiliser dans ce cas. Bien souvent, entre le foot et Fifa par exemple, les gens comprennent comment fonctionne le jeu, puis les tournois, et commencent à réellement s’y intéresser.
On voit souvent de jeunes enfants, accompagnés par leurs parents lors des tournois. C’est sur ce type d’interventions que les échanges permettent de faire comprendre que ce n’est pas qu’un simple jeu, mais une passion similaire à un sport. De même avec les décideurs, les institutionnels ou même les différents partenaires qui peuvent s’y intéresser. L’e-sport est un secteur en plein développement depuis 8 ans (10% en France en moyenne sur le Chiffre d’affaire), mais c’est surtout un moyen de créer un réel lien social, qui change la vision que les générations précédentes avaient du jeu vidéo. »
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Crédit Photo : Lolesport – Riot Games