Quand tout cela va t-il s’arrêter ? Quand le sport français, et surtout les fédérations les plus importantes vont retrouver une certaine sérénité ?
On célèbre en cette période les 40 ans de la victoire dans le Tournoi de Roland Garros de Yannick Noah. Depuis, plus aucun Français n’a remporté ce tournoi. Voici 40 ans, le sport français vivait de belles heures et nous avions un fameux carré de grands champions : Yannick Noah bien entendu mais aussi Michel Platini, Bernard Hinault et Alain Prost.
Les Fédérations étaient à l’époque bien gérées et le Comité National Olympique et Sportif (CNOSF) fonctionnait bien avec des dirigeants intègres et de qualité. Nous pensons notamment à Nelson Paillou qui avait été le président de la FF de handball et qui a été un bon président du CNOSF de 1982 à 1993. Cette époque dorée est hélas bien révolue. Aujourd’hui, nous sommes à un an des Jeux Olympiques et nous pouvons déplorer que le sport français est actuellement dans la panade.
Intéressons nous aujourd’hui au CNOSF qui, du reste, se réunit ce jeudi à Paris en assemblée générale, sous la présidence de Brigitte Henriques en place depuis juin 2021. Une présidente qui, ces derniers temps, a été absente de la scène sportive car elle était malade. Nombreux sont les membres du comité directeur à avoir demandé sa démission. mais Brigitte Henriques s’accroche à son poste (doré) avec l’énergie du désespoir.
La place pourrait donc être prochainement vacante, pourquoi pas ce jeudi, et les prises de position se multiplient. C’est ainsi que d’anciens champions appellent la présidente à partir. C’est ce que souhaite en tout cas son prédécesseur Denis Masseglia en poste de 2009 à 2021 et qui voici deux ans avait laissé sa place à Brigitte Henriques justement. Depuis, les deux dirigeants sont fâchés et s’empoignent à travers des articles de presse mais voilà que Denis Masseglia se fait rattraper par ses notes de frais et que la Cour des comptes pourrait le questionner.
Honnêtement, les Jeux Olympiques de Paris n’ont pas fini de défrayer les chroniques car et nous pesons nos mots, la situation est franchement désastreuse. En atteste le journal l’Equipe, qui a récemment posé la question : « A quoi sert vraiment le CNOSF? »
Pour des milliers de dirigeants bénévoles qui rament toute l’année, assister à ce spectacle désastreux fait vraiment mal au coeur.
Lionel Herbet
Crédit photos : DR / CNOSF