Quatre ans après avoir porté le maillot des Gothiques, Bastien Maïa évoque son retour en Picardie et ses ambitions.
Comment avez-vous renoué le contact avec Amiens ?
Quand la saison s’est terminée, Mario m’a écrit pour me demander ce que je comptais faire la saison prochaine, puis on a échangé et est venue l’offre d’Amiens. J’ai accepté, et c’est pour ça que je suis de retour avec Amiens.
Est-ce que votre passage à Amiens, 4 ans plus tôt, a fait pencher la balance ?
Totalement ! J’ai parlé avec certains des anciens gars qui étaient là-bas. La demi-saison que j’avais eue à Amiens, j’avais vraiment adoré sur tous les points : que ce soit le hockey, ou la ville. J’ai beaucoup de bons souvenirs ici donc oui ça a penché dans la balance.
Kaylian Leborgne expliquait que d’avoir plusieurs anciens rouennais aller faciliter son adaptation à Amiens, est-ce un sentiment que vous partagez ?
Oui même si c’est un peu différent parce que je connais bien l’organisation pour y avoir déjà joué. Il y a encore des joueurs avec lesquels j’ai partagé le vestiaire et avec qui je suis resté ami en partant d’Amiens. C’est bien que Kaylian vienne aussi, et même Mathieu Mony, ça fait évidemment plus de visages familiers, ce n’est que du positif.
Comment vivez-vous le passage d’une équipe rivale à une autre ?
On connait la rivalité entre les deux clubs mais ce n’est pas pour autant que ça doit mettre des barrières, surtout pas à nous en tant que joueurs. Comme je l’ai déjà dit j’ai beaucoup de bons souvenirs à Amiens donc ce n’était pas un choix si compliqué pour moi. J’imagine que certains supporters n’étaient pas contents que je signe à Rouen après mon passage à Amiens mais la majorité m’a toujours dit que je serais le bienvenu à Amiens. C’est rassurant.
Je pense que je suis plus fort physiquement comparé à mon dernier passage.
Depuis votre dernier passage à Amiens, vous avez beaucoup gagné en expérience (champion de Slovénie et de France) c’est quelque chose que vous voulez apporter ici ?
Oui totalement, c’est certain que durant ces quatre années j’ai joué des matchs et j’ai appris des choses. J’espère pouvoir aider l’équipe autant que possible. Je pense que je suis plus fort physiquement comparé à mon dernier passage où j’étais beaucoup plus jeune. J’avais aussi cette fougue de la jeunesse, que je peux quand même garder, mais je dois avouer que lors de mon premier passage je ne me posais pas trop de questions. J’essaye de faire les choix les plus judicieux sur la glace mais je veux jouer de la meilleure des façons. Je pense être devenu un joueur un peu plus complet.
Mario Richer bâtit une équipe jeune, est-ce un projet qu’il a pu vous évoquer ?
Il a son plan pour la saison prochaine, tout dépendra de la fin du recrutement. Je sais que l’équipe qu’on avait eu lors du premier sacre de coupe de France était très homogène, avec pas mal de joueurs intelligents et qui étaient capables de jouer avec le palet et de ce que j’ai compris, c’est un peu dans ce style-là que Mario Richer souhaite bâtir son équipe. Le tout sans négliger le fait qu’il souhaite avoir des joueurs qui travaillent durs, qui sont intenses mais qui jouent au hockey et ne balancent pas seulement le palet. Dans l’ensemble, ce sont les mêmes valeurs de son coaching.
La coupe de France que vous avez remportée ensemble a-t-elle noué une relation de confiance entre vous ?
Oui mais ce n’est pas juste ce titre qui a fait naitre cette relation de confiance, c’est la communication et sa vision des choses par rapport au hockey mais surtout son honnêteté. Ce sont des valeurs qui me sont importantes, c’est important pour l’ensemble d’un groupe. Ce sont des choses qui font que c’est plus simple de communiquer, quand ça ne va pas il n’hésite pas à le dire, et quand ça va bien c’est pareil. On est assez carré sur ce qu’il attend de nous dans l’ensemble.
Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr