JIU-JITSU BRÉSILIEN : L’Amiénoise Daravutey Ung en or chez les – 64 kg

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La jeune amiénoise de 22 ans Daravutey Ung, désormais dans la Team Shadow Cicero Costha Paris, raconte sa pratique du jiu-jitsu brésilien ainsi que son combat qui l’a mené à la médaille d’or à Amiens, lors de la compétition internationale ce dimanche.

Depuis quand pratiques-tu le jiu-jitsu brésilien ?

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J’ai commencé il y a un an et demi environ. Au début, je faisais partie du BADR Team à Amiens, mais j’ai changé pour intégrer le club parisien Team Shadow Cicero Costha Paris.

Comment s’est passé ton combat pour obtenir cette belle médaille d’or ?

C’était un combat un peu compliqué, parce que mon adversaire était une judokate et au niveau du grip, ils sont assez forts là-dessus ! J’ai tenté beaucoup de prises de soumissions, comme le juji, que je n’ai pas réussi à finaliser. J’ai aussi tenté des étranglements. Mais même si je n’ai pas réussi à finaliser, cela m’a permis d’avoir l’avantage sur elle car on ne comptait pas les points. Dans d’autres compétitions, cela aurait pu jouer, donc c’est ce qui m’a fait gagner la compétition et la médaille d’or dans la catégorie des moins de 64 kg ceinture blanche.

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Ces combats de jiu-jitsu brésilien sont en fait très intenses ?

Alors je dirais oui et non, car il faut être stratégique et savoir utiliser sa force quand il le faut… Il ne faut pas l’utiliser bêtement parce que 5 minutes (la durée des combats, ndlr), c’est très long, donc on peut s’user très facilement. Il faut par exemple utiliser sa force lors des finalisations ou pour les soumissions, cela permet aussi de se reposer quand il le faut.

Quand on est dans le combat, on ne voit pas forcément toutes les opportunités

Daravutey Ung

Pendant les combats, les entraîneurs sont très actifs : ils vous parlent beaucoup ?

Oui, en fait c’est un travail d’équipe, c’est important d’écouter son coach… Il faut savoir l’écouter parce que quand on est dans le combat, on ne voit pas forcément toutes les opportunités qui nous sont présentées. Notre coach a un œil extérieur à notre combat. Par exemple, s’il y a un bras qui est libre, on peut peut-être y aller mais on ne peut pas forcément le voir. Ils sont là pour nous donner des conseils qui permettent de reprendre le dessus sur l’adversaire.

Quels sont tes objectifs pour la suite ?

J’ai beaucoup d’ambition, j’ai vraiment envie d’aller très loin dans ce milieu-là. C’est la raison pour laquelle j’ai changé de club, car les meilleurs clubs se trouvent à Paris, donc si je veux vraiment prendre du niveau et aller loin, par exemple les championnats d’Europe, il faut que j’aille chercher des gros compétiteurs et des gros clubs à ce niveau. J’aimerais faire mes premiers championnats de France et la saison d’après peut-être les championnats d’Europe. Mais le niveau est totalement différent. C’est un gros niveau, il faut bien s’y préparer.

« Dara » en argent en Absolute

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La jeune Amiénoise avait également comme objectif de remporter la médaille d’or en Absolute, discipline qui « consiste à combattre des compétiteurs dans sa catégorie de ceinture mais dans toutes les catégories de poids. » Là, Daravutey Ung a été battue en finale, prise au piège par une clé, elle a dû s’incliner en tapant trois fois sur son adversaire.

Propos recueillis par César Willot
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports