CYCLISME : David Lappartient troisième Français à la tête de l’UCI
Notre ami Hubert Louvet doit se dire que, parfois, en tant que dirigeant, les événements peuvent aller très vite. Lui qui occupe la présidence du comité de Picardie depuis plus de trente ans, a côtoyé, voici quelques années, celui qui n’était que président de la Fédération française de cyclisme : David Lappartient. Aujourd’hui, ce dernier est tout simplement là-haut, au sommet de la pyramide, soit président de l’Union Cycliste Internationale.
David Lappartient n’avait programmé son élection que pour 2021 mais il a été plus rapide. Et, lors du congrès de l’UCI qui se déroule actuellement en Norvège, il s’est présenté contre le Britannique Brian Cookson. Un peu plus de vingt ans séparent les deux hommes, mais, ce qui a pesé le plus dans la balance, c’est la vision du sport cycliste et le dynamisme de ce David Lappartient qui, à 44 ans, vient de conquérir l’Everest du vélo. Lappartient a largement devancé le président sortant par 37 voix à 8.
C’est dire que le nouveau président a été élu royalement et qu’il a mis KO son adversaire. Le précédent président avait été désagréable avec David Lappartient en affirmant « qu’on ne dirige pas l’UCI comme on dirige une petite commune bretonne » (ndlr, David Lappartient est également maire d’une commune en Bretagne).
La Ministre des Sports Laura Flessel a immédiatement réagi avec ce communiqué :
« Je partage l’ambition pour l’intégrité des compétitions et la protection des sportifs ». Au moment où l’ancienne championne olympique se débat avec le dossier Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby, cette élection de David Lappartient est une excellente nouvelle, à la fois pour le cyclisme, mais aussi le sport français. De plus, cette élection survient une dizaine de jours après que le CIO a désigné Paris pour les Jeux olympiques de 2024. Le sport français a donc le vent en poupe.
Au fait que souhaite vraiment David Lappartient ? Il veut lutter contre ce qu’il appelle le « dopage technologique » mais aussi renforcer l’UCI qu’il va désormais diriger. Il veut que l’UCI soit au service des fédérations nationales et non l’inverse ; faire du cyclisme le sport du 21e siècle ; porter une réelle ambition pour le cyclisme professionnel et protéger les sportifs. Sans oublier le cyclisme féminin à qui il manque toutefois une grande épreuve comme le Tour de France.
Enfin et c’est un signe de l’exceptionnelle élection de David Lappartient qui n’est que le troisième président français depuis 1900. Il faut en effet remonter au fameux Achille Joinard président de l’UCI de 1947 à 1957 et auparavant à Léon Breton de 1922 à 1936.
Une autre époque.
Lionel HERBET