Non sans mal, les Longacoissiennes ont validé leur billet pour le deuxième tour de coupe de France.
Le sourire de circonstance, au coup de sifflet final, ne parvenait pas à atténuer le mécontentement d’Estelle Boëtte. « Autant les filles avaient été convaincantes huit jours auparavant face à l’Amiens SC (b), autant elles ont éprouvé cette fois les pires difficultés à mettre un pied devant l’autre. Mais paradoxalement, cette fois le score nous est favorable » confiait la responsable technique d’une ESC Longueau tombeuse des Isariennes de Chevrières – Grandfresnoy (3-2), une équipe hiérarchiquement inférieure. Un succès étriqué mais qui, c’est le principal, l’autorise à poursuivre sa route en coupe de France.
Nous nous sommes procurées de multiples occasions sans parvenir à les concrétiser.
Estelle Boëtte
Cueillies à froid par un adversaire sans complexe, les Samariennes étaient ainsi forcées de courir après le score. Et si Océane N’Tao Akre Amon, Victoria Engrand, Maëva Damis ou encore Clara Tournelle trouvaient l’opportunité de rétablir l’équilibre, il fallait patienter jusqu’à la demi-heure de jeu pour voir Valentine Ghaouti toucher au but (1-1, 28′) « C’est un axe de travail sur lequel il va falloir s’améliorer » indique Estelle Boëtte, évoquant – du bout des lèvres – une « pression inutile »
Car, remise en selle, la formation locale s’efforçait de justifier son rang au retour des vestiaires. Entreprenantes, les joueuses de l’ESCL confondaient alors « bien trop souvent vitesse et précipitation » selon leur coach. Un excès d’enthousiasme qu’elle ne semblait guère apprécier.
« Nous nous sommes procurées de multiples occasions sans parvenir à les concrétiser. Et lorsque nous avons réussi à le faire, un manque cruel de concentration a anéanti tous nos efforts » argumentait Estelle Boëtte, expliquant son ressenti. Une crispation que Saïda Abdou, en réussite auparavant, débloquait, en s’y reprenant cependant à deux fois. « Si son premier essai n’avait pas été validé pour cause de hors-jeu, elle nous libérait en trompant à nouveau la gardienne adverse trois minutes plus tard » avouait une responsable technique en poussant un ouf de soulagement.
Je regrette que les filles aient joué avec le feu.
« Ce genre de confrontation demeure un traquenard par excellence. Je regrette que les filles aient ainsi joué avec le feu. Sans conséquence mais un tel scénario ne sera pas toujours en notre faveur » rappelait-elle. Insistant sur les fondamentaux qu’elle entend inculquer à une formation qui se doit d’être plus efficace.
« Certains riront peut-être mais les règles du football sont très simples : il s’agit de marquer un but de plus que l’adversaire. Les filles l’ont fait, mais sans la manière » Perfectionniste, Estelle Boëtte préférait, au bout du compte, retenir « que la qualification » au terme de cette rencontre.
- AMIENS. Stade Virgile Dufossé. ESC Longueau (R2) bat US Chevrières – Grandfresnoy (Départementale Oise) 3-2 (1-1)
Gazon synthétique. Temps ensoleillé
Arbitre : M. Alouane
Buts pour l’ESC Longueau : Ghaouti (28e), Saïda (53e ; 81e) ; Pour Chevrières-Grandfresnoy : Barry, Neves.
- ESC LONGUEAU : Clémence Marchand ; Héloïse Tournelle, Maëva Damis, Victoria Engrand, Aline Dilly, Laura Machelart, Clara Tournelle, Sasha Besnard, Inès Houcham, Valentine Ghaouti (cap), Océane N’Tao Akre Amon, Saïda Abdou, Manon Maquaire.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Aurore Kulpinski (ESC Longueau)