HOCKEY-SUR-GLACE – Jérémie Romand ne veut pas « juste faire un tour » en play-off
Avec 36 points en 42 matches (19 buts et 17 passes), Jérémie Romand sort d’une saison prolifique sous le maillot de Nice. Ambitieux et motivé à l’idée de défendre les couleurs des Gothiques, le natif de Saint-Gervais entend bien aider le club amiénois à retrouver son luxe d’antan.
Qu’est-ce que vous attendez de cette saison avec Amiens ?
Ce que j’attends c’est forcément de gagner des matches et de continuer sur ma lancée de l’année dernière d’un point de vue personnel. Pour un point de vue collectif, le discours d’Anthony Mortas et de Mario Richer, à savoir essayer de jouer des titres, d’être là pour se qualifier pour les play-offs mais pas juste faire un tour et s’en aller, m’a réellement motivé. L’ambition est d’avoir une équipe capable de passer des tours et pourquoi pas d’aller loin dans le championnat.
Surtout que c’était le mal d’Amiens ces dernières années, ces sorties précoces en play-offs…
Passer un tour est de plus en plus difficile. On le voit bien le championnat est de plus en plus élevé, il y a des plus en plus de bons joueurs qui débarquent en France, dans chaque équipe. C’est toujours compliqué, il faut réussir à faire une grosse saison pour justement éviter le piège du premier tour des play-offs en jouant peut-être un favori. Pour cela, il faut faire une grosse saison régulière et être régulier sur tout le long de l’année.
Et éviter de se qualifier au dernier match pour avoir peut-être le temps de mettre un petit peu au repos certains joueurs sur la dernière semaine avant les play-offs …
Oui, même si cela peut être délicat dans le sens où c’est toujours bon de débuter des play-offs dans le feu de l’action. On sait que si on ne joue pas pendant une semaine ou dix jours, c’est toujours dur de se remettre dans le bain. On aura à cœur de se qualifier le plus tôt possible et d’être dans le haut du championnat toute la saison. Maintenant on se qualifiera au moment où on y arrivera, on ne peut pas essayer de faire des calculs alors que l’année n’a pas encore commencé. Cependant, c’est sûr que l’on va jouer pour être le plus haut possible dès le début.
Le groupe a pas mal changé, il faut créer une cohésion le plus rapidement possible…
Cela fait trois jours que l’on est ensemble et j’ai l’impression que l’on est un groupe capable de très bien vivre ensemble. Il y a beaucoup de joueurs qui parlent français, cela va donc être plus facile pour communiquer, mais il va falloir tout faire pour que ceux qui parlent anglais ou bien pour que les Finlandais et les Tchèques s’intègrent aussi. Il va falloir que, nous aussi, on se mette à parler un petit peu anglais. On va essayer de s’adapter pour que le groupe vive le mieux possible dans la victoire comme dans la défaite, en espérant qu’il en ait le moins possible. Ça sera surtout à ce moment-là que l’on verra si le groupe est soudé et cela se prépare dès maintenant, pas au mois d’octobre ou novembre, la cohésion de l’équipe est vraiment la première chose à créer.
Propos recueillis par Romain PECHON