Le coach de l’Amiens Métropole Natation tire le bilan d’une journée de mardi particulièrement fructueuse, notamment en termes de médailles. Et évoque le cas d’Aëla Janvier.
Quel bilan tires-tu de cette nouvelle journée de compétition ?
On continue sur notre lancée. C’est une des plus belles journées qu’on ait faites sur ces championnats. Chaque nageur en finale monte sur le podium (sauf sur le 100 papillon dames, ndlr), c’est une vraie satisfaction. Cela ne fait que confirmer la dynamique qui existe au sein de ce groupe et cela montre toute l’étendue de leur potentiel et de leur talent. Quand on regarde le 4×100 NL masculin, il y a 8 garçons qui nagent entre un 49 bas et 50 secondes, c’est rare dans une structure d’avoir 8 potentiels de ce niveau-là. C’est une réelle satisfaction d’avoir réussi à construire ça avec ce groupe de jeunes. C’est surtout très prometteur.
Encore une fois, cela illustre la dynamique de groupe ?
Vous pouvez mettre un athlète dans une structure où il y a tout ce qu’il faut pour être le plus performant possible, à un moment donné, la seule chose qui va lui permettre d’être performant, c’est le travail. Et quand vous avez un groupe qui aime travailler, ensemble, et qui partage ces moments qui sont de bons moments pour eux, ils ont réussi à rendre le travail ludique, facile, par cette dynamique de groupe, vous arrivez à des résultats comme ceux-là.
Tu évoquais l’utilité de cette compétition pour observer Aëla Janvier. Cela répond encore bien aux attentes aujourd’hui ?
Très bien. Il y a des petites choses qu’on essaye de régler. Je la connais peu, c’est la première fois que je la vois dans une situation de compétition. Je découvre une fille qui aime la compétition, on le voit, elle est pleine de fougue, elle aime se dépasser, ce sont des choses qui me plaisent beaucoup. Quand je la vois prendre un départ, l’énergie qu’elle peut mettre dans une course. Ses performances, aujourd’hui, sont bonnes, celles qu’elle a effectués les jours précédents également, donc c’est prometteur, on va voir les orientations qu’on choisira. En tout cas, elle s’oriente bien dans la dynamique du groupe. Je pense qu’elle y a trouvé sa place et aujourd’hui, cela lui fait du bien, cela lui permet d’élever son niveau.
Qu’as-tu pensé spécifiquement de son 200 4N ?
C’est une bonne course, mais, encore une fois, c’est la première fois que je la vois en situation de compétition, donc on n’a pas trop de repères. Mais dans sa façon de s’organiser, elle a réussi à transformer des choses entre le matin et l’après-midi que ce soit sur le parcours dos, sur le parcours brasse, on s’est aperçu que le parcours crawl avait été un peu difficile, tout ça, ce sont des indicateurs pour nous, ce sont des informations qu’on va prendre et sur lesquelles on va pouvoir retravailler à partir de la saison prochaine, en vue des prochaines compétitions. C’est prometteur et ça va nous donner de bonnes orientations pour aller chercher des choses encore plus rapides.
Finalement, elle est arrivée au bon moment ?
Je le pense. On a gagné trois mois, parce que quand on va reprendre la saison ensemble en septembre, on se connaîtra déjà. Je l’ai déjà vu en situation, je connais ses points forts, ses points faibles, donc on va pouvoir orienter tout de suite le travail, dès la rentrée, que ce soit dans l’entraînement, en musculation. Elle connaît le groupe, elle va être à l’aise, elle va pouvoir, dès le premier jour, s’exprimer à son plein potentiel, et moi, dès le premier jour, je vais aussi pouvoir avoir l’exigence, la rigueur par rapport à ce qu’on a déjà vu ici.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports