Le temps passe très vite et Caroline Loir qui vient de revenir dans un club de la Somme, n’a jamais oublié qu’en 2012 elle a raté de peu la sélection pour les Jeux Olympiques de Londres.
À l’époque, chez les hommes, Tony Estanguet allait s’illustrer et ramener à la France la médaille d’or. Depuis, Tony Estanguet a fait son chemin puisqu’il est aujourd’hui le grand patron des Jeux Olympiques de 2024 qui auront lieu à Paris. Professionnellement, Caroline Loir s’est bien installée et elle travaille désormais au sein de la Fédération Française de canoë kayak. Libérée de ce côté, Caroline qui a débuté sa carrière au club de Rivery a ensuite pas mal voyagé et elle a décidé de la terminer à Picquigny, dans ce club dont le président est aussi celui du comité départemental: Philippe Vermersch. C’est une recrue de choix et sa venue pourrait permettre à de jeunes filles de venir la rejoindre.
Caroline Loir effectuait son retour à la compétition ce dernier week-end à l’occasion de la Coupe de France N3 directement qualificative pour la grande finale qui aura lieu à Yenne en Savoie. Déjà affûtée, Caroline a terminé première dans les deux courses dans lesquelles elle était engagée: canoë dame et kayak dame. Elle sera accompagnée par un autre représentant du club de Picquigny: Robin Dheilly en kayak homme. Avant de repartir pour son domicile de Chelles, Caroline Loir visiblement satisfaite de son week-end, a expliqué les raisons qui l’ont fait revenir dans un club de la Somme. Ce qu’elle souhaite désormais, c’est se faire plaisir sur l’eau mais aussi et surtout transmettre aux jeunes du club son expérience.
À la découverte du slalom extrême
« À la Fédération, je travaille sur plusieurs dossiers dont un sur la formation et aussi sur l’entrainement du Pôle Espoir de Vaires sur Marne. Mais je travaille aussi sur le développement du slalom extrême qui sera au programme des Jeux de Paris. L’objectif est de différencier cette discipline par rapport au slalom simple dans lequel votre propre adversaire est vous même. Dans le slalom extrême, on part à quatre et c’est franchement impressionnant. Il y a quelques mètres de descente après la rampe de lancement et le règlement autorise le concurrent à monter sur le bateau de l’adversaire. Le but est de pousser les participants à aller au bout de leur retranchement. Cela ressemble beaucoup au bi-cross en cyclisme mais aussi au ski.
C’est très spectaculaire et quand nous nous entrainons sur le bassin de Vaires, je vous assure que le public s’arrête pour voir le spectacle. Il faut bien sûr être bon kayakiste mais aussi avoir des qualités de stratège. Cela ajoute au côté sensationnel de l’épreuve.Ici à Picquigny qui est un bassin naturel donc écologique, cela peut se pratiquer. Nous conseillons à ceux qui veulent se lancer dans cette discipline, de s’initier d’abord au kayak polo qui peut se faire ici à Picquigny. »
Mais au delà de sa mission à la Fédération, Caroline veut surtout jouer le rôle de celle qui a tout connu dans ce sport et elle souhaite transmettre son vécu aux jeunes. « D’abord ce week-end a été un vrai marathon car je n’ai pas fait que courir, note Caroline. J’ai joué aussi le rôle de bénévole et j’ai aidé à l’organisation à la buvette et aussi en tant que speaker. Cela a été un bon week end de canoë. J’ai retrouvé de bonnes sensations et c’était vraiment sympa parce que c’était à domicile. Et puis voir les gens avec le sourire c’est franchement agréable. Je repars donc gonflée à bloc. »
Lionel Herbet
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