Cela fait maintenant une bonne dizaine d’années que le Beauvaisien Arnaud Démare effectue une belle carrière de cycliste professionnel.
Voici dix ans, il avait été sélectionné aux Jeux Olympiques de Londres et cela doit lui rester comme un bon souvenir. Professionnel, il est resté fidèle à son premier employeur, la Groupama FdJ entraîné par Marc Madiot et Martial Gayant.
Chaque année, le palmarès d’Arnaud Démare s’est étoffé. Il a été champion de France, a remporté des étapes dans le Tour de France et depuis l’an dernier, il participe avec bonheur au Tour d’Italie. Et surtout il y brille.
C’est ainsi que cette année il a déjà remporté deux étapes au sprint mais dans des arrivées différentes. La première victoire fut un modèle du genre car il avait été parfaitement emmené par un équipier. Le train d’Arnaud est désormais au point et cela demande beaucoup de travail et surtout une parfaite entente entre Arnaud et ses partenaires.
Quant à la victoire de ce jeudi, elle a été obtenue au terme d’une longue étape sans difficulté avec un sprint massif. Là aussi, Arnaud a gagné mais en force car il lui en fallait pour devancer l’Australien Caleb Ewan. La photo finish a en effet été nécessaire pour départager les deux champions.
Arnaud Démare est Picard et fier de le prouver. Ainsi, à l’occasion du seul critérium disputé dans la région, le Prix Jean Renaux à Amiens, il vient quasiment au rabais. Henri Paul Fin qui a aussi participé aux Jeux Olympiques mais 40 ans auparavant, lui est très reconnaissant.
Aujourd’hui, Arnaud Démare, pur Picard répétons le, porte haut les couleurs de notre région. Car il faut hélas le reconnaitre, en Picardie, le cyclisme se porte plutôt mal. Nous n’avons plus les champions des années 90 (oui je suis nostalgique) mais aussi le cyclisme est devenu très dangereux et il manque de dirigeants et de signaleurs.
Ainsi, des courses sont annulées faute de main d’œuvre et ce phénomène est général. Le COVID n’a pas arrangé la situation, hélas. Fasse que la situation s’arrange dans un avenir proche. On peut toujours rêver…
Lionel Herbet
Crédit photo (archive Prix Jean Renaux 2018) : Léandre Leber – Gazette Sports