50 ans consacrés au sport : Marcel Glavieux chevalier dans l’ordre national du Mérite
« C’est en donnant que l’on reçoit ».
Marcel Glavieux a rappelé cette maxime lorsqu’il s’est adressé samedi, dans la salle des Gaillettes de Grouches Luchuel, à tout un aéropage du monde sportif non seulement de la Picardie mais aussi de nos voisins du Nord-Pas de Calais puisque désormais, nous faisons partie de la même région des Hauts de France.
C’était un grand jour pour Marcel Glavieux, très fier d’accueillir ses amis au moment où il était fait chevalier de l’ordre national du Mérite. Et c’est Madame Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Affaires sociales de la santé, Chargée des Personnes agées et de l’Autonomie qui est venue lui remettre.
Marcel Glavieux eut même du mal à contenir son émotion et à plusieurs reprises, des larmes sont venues couler le long de son visage.
Il faut en être persuadé. En un demi siècle consacré au football dans un premier temps puis au sport en général, Marcel Glavieux a beaucoup donné.
Il s’est énormément investi.
Pourtant a-t-il rappelé, au moment où il a créé avec quelques amis, le club de Grouches Lucheul, Marcel Glavieux ne se rendait pas compte de ce qu’allait être son parcours. Il a rappelé sa jeunesse, la vie de ses parents avec une maman d’origine ukrainienne. C’étaient de modestes ouvriers. Ensuite, Marcel a intégré la Poste dans un bureau à Doullens. Il y fera toute sa carrière jusqu’au moment où il prendra une retraite bien méritée.
C’est à Doullens où il occupera le poste de conseiller municipal puis d’adjoint. Mais c’est dans le football qu’il débutera véritablement sa carrière de dirigeant puisqu’il n‘a quasiment jamais joué. A Grouches, les joueurs évoluent sur une pâture. Et puis, c’est la lente ascension vers les sommets : entrée au sous-district Amiénois Nord, élection au district de la Somme dont il deviendra président après avoir œuvré aux côtés d’Henri Leclercq, Yves Mercher et André Pouilly qu’il remplacera à la présidence à mi mandat.
En 1988, il entre au CDOS dont il devient un peu plus tard le président. Sa grande fierté et elle est légitime, c’est évidemment la Maison des Sports à Amiens. Ce bâtiment rassemble toutes les familles du sport départemental.
Marcel Glavieux est quelqu’un de tenace, homme de terrain et qui sait toujours frapper aux bonnes portes. Toute sa vie, il a attaché de l’importance au Sport évidemment mais aussi à l’école puisqu’il parviendra à mettre en place certaines classes-Etudes sans oublier le monde de l’arbitrage puisqu’il lance la première Ecole d’Arbitrage dans la Somme avec pour parrain le grand arbitre de l’époque Michel Vautrot.
Ce merveilleux parcours a été évoqué par Madame Pascale Boistard, rappelant au passage que le récipiendaire avait dans son travail toujours voulu progresser, en suivant des formations au point de devenir cadre à la Poste.
« Quand vous vous investissez, vous ne comptez pas votre temps. Quand vous vous engagez quelque part, on vous demande systématiquement de prendre des responsabilités. Et cela ne vous déplait pas.
« Chez vous, il y a une constance : vous êtes un homme de conviction et de passion. Mais pour vous, transmettre cette passion, c’est primordial. La réussite de Ruddy Buquet est un exemple.
« C’est aussi une évidence pour vous que l’éducation et le sport sont complémentaires.
« On dit enfin de vous que vous êtes quelqu’un qui s’intéresse aux gens. On vous décrit comme une personne très disponible, très présente sur le terrain et mêlant le sens politique à la passion du sport ».
Madame Boistard a aussi rappelé que Marcel Glavieux pouvait être fier d’être à la tête d’un District de la Somme de football qui compte 21 000 licenciés et du comité olympique qui regroupe 52 comités.
« Vous ne vous arrêtez jamais, cher Marcel Glavieux. Vous êtes toujours en action, en éveil et je me suis laissé dire qu’à 72 ans vous n’avez pas l’intention de vous arrêter. » a conclu Madame Boistard.
Petit point noir lorsque Monsieur le Maire de Grouches Luchuel, très heureux évidemment d’accueillir Marcel Glavieux, a rappelé la lente disparition des clubs de football dans sa région. Alors qu’ils étaient neuf voici une vingtaine d’années, ils ne sont plus que deux aujourd’hui.
« C’est devenu aujourd’hui très compliqué de garder des dirigeants » a-t-il déclaré.
Lionel Herbet