Les clubs de sport peuvent-ils percer dans l’eSport ?
Les évènements de cette année sur la scène Fifa et Lol montrent que les nouveaux investisseurs sportifs sont bel et bien présents sur le segment de l’eSport. Ainsi, les clubs de football mais aussi les grandes franchises de sport américain se sont implantés. Leur insertion dans le milieu, bien que plus prononcée sur les jeux de sport (FIFA en particulier), s’étend au fur et à mesure des saisons. C’est grâce à l’arrivée de ces grands investisseurs que la dynamique de croissance s’intensifie et perdure dans le secteur.
A la recherche d’influence chez les plus jeunes
L’eSport représente une réelle opportunité : c’est un secteur qui affiche une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années. A la fois tendance et enracinée, la culture geek touche une cible de plus en plus importante à travers le jeu vidéo compétitif. En effet, selon une étude menée par Webedia en Janvier 2017, plus de 7,5 millions de français s’intéressent à l’eSport, sachant que parmi les 15-34 ans, 63% de la population est intéressée. C’est donc une cible stratégique.
Investir dans l’eSport représente une manière directe de toucher à la fois un public jeune et très dynamique. De plus, si l’on compare les sommes d’investissement nécessaires à la création d’une structure, le coût de la visibilité reste infime. Pour une équipe qui dispose déjà de services marketing, de partenaires et d’une image propre, il n’est pas difficile de juste appréhender les codes du sport électronique. L’affinité entre sport et eSport sur les formats de compétition laisse par la même occasion une chance aux néophytes de se lier à leurs équipes sur les deux terrains.
Des hésitations entre l’eSport de jeux de sport et l’eSport
Les années 2015 et 2016 ont été un réel chamboulement pour les clubs de football en Europe. La dynamique lancée par les structures d’eSport sur de grands championnats, ainsi que l’élan des éditeurs de jeux et des fédérations de sport ont fortement intéressé les différents investisseurs. L’exemple le plus marquant reste le rapprochement entre Fifa et la Ligue de Football Professionnel. Les deux entités ont signé un accord sur un tournoi englobant les droits de la ligue 1 : la e-ligue 1. Depuis, les choses ont bougé en France. Le PSG, l’Olympique Lyonnais, l’AS Monaco ou bien le FC Nantes ont créé leurs structures. Ils profitent depuis de la proximité de Fifa avec le milieu du football, permettant de s’identifier directement aux joueurs et aux clubs.
En France, seul le PSG a choisi de diversifier sa structure eSport vers le jeu League of Legends. Ce choix s’explique à la fois sur les moyens nécessaires à la constitution d’une équipe compétitive (5joueurs au lieu d’un), mais surtout l’éloignement entre les univers du football et le jeu vidéo. Fifa représente le jeu test pour les écuries de football européen : c’est un vecteur commun entre les deux discipline. Si ce choix pour entrer dans le marché s’avère fructueux, il semble évident que l’eSport a de belles années devant lui grâce à l’émergence de ces grands investisseurs issus du sport.