FOOTBALL : Olivier Lagarde, chef de bande des gardiens de l’ASC
« Si Régis Gurtner progresse encore, Gauthier Banaziak et Raphaël Adiceam y sont pour quelque chose » n’hésite pas à affirmer Olivier Lagarde, le préparateur des gardiens qui nous explique d’abord les qualités de Gurtner mais aussi la bonne entente qui règne dans le trio des gardiens de l’ASC.
Régis Gurtner est considéré, plus que jamais, comme étant le meilleur gardien de L2. Vendredi dernier, contre Bourg, il s’avère qu’en face, son vis-à-vis Fabri, était classé en deuxième position, juste après Régis. Alors qu’il est au zénith de son art, Régis est-il encore perfectible ? A-t-il besoin de conseils avant d’entrer sur le terrain ?
Juste avant qu’il ne revienne au vestiaire, après l’échauffement, nous avons vu Olivier Lagarde, le préparateur des gardiens à l’ASC, venir lui souffler dans l’oreille les dernières recommandations. Au fait, à ce moment précis, que peut bien dire Olivier Lagarde, l’Homme du Midi à Régis Gurtner, l’Alsacien ?
« Je lui ai simplement dit de faire attention, indique Olivier Lagarde. Peut-être plus que d’habitude car nous avions remanié la défense. Je lui ai aussi demandé de faire attention sur les coups de pieds arrêtés et comme nous venions de prendre six buts en deux matches, de ne pas prendre de risques et que peut-être, ce n’était pas à nous de faire le jeu.
« J’ai surtout demandé à Régis de rester concentré au maximum, de faire attention, de ne pas relancer, de jouer long car nous avions besoin de retrouver la confiance défensive. Régis a fait un très gros match car il a réussi deux ou trois arrêts déterminants. Il a surtout bien géré la profondeur avec un jeu au pied plus que correct. »
Quant à son face à face avec Fabri, Olivier poursuit : « Ce soir, nous avions deux valeurs sûres de la L2 et tous deux ont répondu présents. Je suis d’autant plus content que Fabri travaille avec quelqu’un que je connais fort bien ».
En allant un peu plus loin dans la discussion, on mesure l’influence discrète et réelle qu’ont les deux autres gardiens du club Raphaël Adiceam et Gauthier Banaziak.
« Si Régis est bon aujourd’hui, c’est aussi grâce à Raphaël et Gauthier, poursuit Olivier Lagarde. Cela peut paraitre bizarre à certains mais c’est mon fonctionnement. Mon fonctionnement est que le numéro 2 et le numéro 3 sont au service du numéro un. Mais le un doit être reconnaissant envers les 2 et 3.
« J’ai la chance que Christophe Pélissier me laisse travailler sans aucun problème »
Aujourd’hui, si nous avons le bonheur d’avoir le meilleur gardien de L2, c’est aussi grâce à Raphaël et Gauthier. C’est peut-être dur pour Raphaël mais je ne prends jamais mes gardiens en traître. Quand Raphaël a signé chez nous, il savait très bien qu’il serait le numéro 2. J’adopte le même système dans toutes les autres équipes. Il y a un numéro 1 et un numéro 2. Le numéro 2 doit répondre présent quand le numéro 1 est absent ou blessé.
« Raphaël travaille aussi toute la semaine afin que Régis soit performant le jour du match. Tous deux seront gagnants. Regardez bien à la fin d’un match. Les premières personnes qui sont félicitées par Régis sont Raphaël ou moi.
« Aujourd’hui, on s’aperçoit que les clubs pros qui n’ont pas une vraie politique de gardiens sont en difficulté ou végètent. Ils n’ont pas de numéro un qui soit régulier. Je le répète, c’est mon fonctionnement et j’ai la chance que Christophe Pélissier soit d’accord avec moi. Nous avons toujours fonctionné ainsi et avons eu la chance d’avoir des gardiens réguliers. Enfin, Régis est non seulement un très bon gardien qui a les pieds sur terre mais aussi une bonne personne. Tout comme Raphaël et Gauthier ».
Lionel Herbet