ATHLÉTISME : Les femmes courent après la liberté
Ce dimanche, le parc de la Hotoie accueillera la huitième édition de la course solidaire féminine. S’inscrivant dans la continuité de la journée de lutte pour les droits des femmes, elle vise à leur faire découvrir la course à pied. L’association femmes solidaires a fait appel à l’US Camon afin de mener le projet à bien, nous avons rencontré son président.
D’où vous est venue l’idée d’une telle course ?
Jean-Yves Evrard : L’idée est venue de l’association femmes solidaires, qui nous ont contacté pour l’organisation. Pour l’occasion, nous vendons des t-shirts deux euros, et 1 euro sera reversé à l’association.
Quel est l’objectif de l’événement ?
Jean-Yves Evrard : L’objectif est d’amener le maximum de femmes à participer à une compétition, d’où la distance relativement courte (ndlr : 5 km), afin qu’elle soit accessible sans grande préparation. En un mois on peut bien s’y préparer.
Pourquoi une course exclusivement réservée aux femmes ?
Jean-Yves Evrard : L’idée c’est de privilégier la participation des femmes, pour qu’elles puissent se libérer. Parce que parfois, quand ce sont les hommes qui courent et bien les femmes ne courent pas pour venir les encourager, ou sinon l’homme fait une course plus longue… C’est ce qu’on a constaté et là les femmes sont seules sur scène on peut dire.
Vous avez choisi de la faire pendant la semaine du 8 mars, c’est symbolique ?
Jean-Yves Evrard : La course se déroule chaque année le dimanche le plus proche du 8 mars, d’ailleurs je crois me souvenir que pour la première édition c’était tombé justement le 8 mars. En plus, l’objectif est de faire en sorte que les femmes se mettent à la pratique sportive, donc le mois de mars est intéressant parce que c’est en début d’année et ça correspond généralement à l’arrivée des beaux jours.
Comment s’organise la course ? Est-ce qu’il y aura des manifestations associées ce jour la ?
Jean-Yves Evrard : La course a toujours eu le même format : trois fois le tour de l’allée centrale de la Hotoie. On a choisi 5 km afin que ce soit accessible à toutes, débutantes et expérimentées.
Est-ce qu’il y aura des manifestations associées ce jour la ?
Jean-Yves Evrard : Il n’y aura pas d’autres manifestations afin que ça reste centré autour de la course. En plus, quand on est spectateur, en se plaçant devant le départ, on peut les voir passer cinq fois ! Au départ, à l’arrivé, et quand elles font leurs tours.
On sait que pour la Jules Verne (ancienne Amiénoise) il y a des entraînements, est-ce que vous en prodiguez aussi ?
Jean-Yves Evrard : Oui, maintenant c’est trop tard, mais il y a eu des entrainements ouverts à l’US Camon pour la course à pied.
D’ailleurs la Jules Verne est aussi une course réservée aux femmes, même si désormais elle a aussi une course mixte de 5 km
Jean-Yves Evrard : Notre ambition c’est que les femmes prennent goût à la course à pied, et donc elles peuvent parfaitement participer à d’autres courses comme la Jules Verne.
Pour votre club, cette course est comme un tremplin pour le faire connaitre ?
Jean-Yves Evrard : C’est plutôt un tremplin pour les clubs : l’idée c’est que les femmes rejoignent un club, et il faut bien admettre que les personnes qui viennent du sud d’Amiens ne viendront pas s’inscrire à Camon.
Vous semblez attacher beaucoup d’importance au fait d’intégrer un club.
Jean-Yves Evrard : Être dans un club est motivant, pratiquer un sport c’est important, commencer une pratique c’est une bonne chose mais je pense qu’il est mieux d’être entouré.
Propos recueillis par Gazettesports