Daniel Gouin, président de l’US Camon Athlétisme réalise pour nous un tour d’horizon de la situation du club.
Pouvez-vous présenter votre club ?
L’US Camon Athlétisme est un club de 422 athlètes, qui existe depuis bien longtemps déjà, et qui, ces dernières années s’est bien développé. Nous étions à une moyenne de 200 athlètes mais depuis les 5 dernières années, mis à part l’année 2020 qui a été particulière avec le Covid, on a toujours progressé dans nos effectifs pour arriver à plus de 400 athlètes. En 2020, lorsqu’on a refait les licences au mois de septembre, compte tenu des circonstances on a descendu notre effectif à 354 athlètes. Aujourd’hui, on est revenu à un chiffre normal en espérant que ça dure, on a retrouvé notre effectif d’avant Covid.
La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur votre club ?
Oui, un impact important avec 20% de pertes. Dans les gros clubs comme nous, l’AUC, on a parlé des problèmes qu’on avait les uns, les autres et c’était les mêmes. Après il y a eu le confinement, donc c’était vraiment compliqué. Dans un premier temps on ne pouvait rien faire, cependant avec les couvre-feux on a réussi à faire un minimum. La situation s’est un peu arrangée, même si en ce moment ce n’est pas évident, on a retrouvé nos troupes, et on fonctionne normalement en ce moment en respectant des protocoles sanitaires bien entendu. Niveau protocole sanitaire, on est attentif à ce que ce soit bien suivi, dans l’intérêt de tout le monde, pour ne pas qu’il y ait de problème. En effet, le but c’est de faire tout ce qu’on peut pour que ça continue et éviter un confinement aussi sévère que le premier parce que là ça a vraiment fait mal.
Combien avez-vous d’entraîneurs et de bénévoles ?
Au niveau du conseil d’administration, on est 13, ce n’est pas formidable mais ça fonctionne, ça c’est au niveau des bénévoles qui font tourner le club. Après au niveau des entraîneurs, là on a un peu de mal, comme les autres clubs d’athlétisme. C’est un sport où n’y a pas énormément d’entraîneurs sur le marché. Nous on a sept entraîneurs pour les différentes activités de l’athlétisme qui vont de la marche nordique jusqu’au grand front, en passant par les sauts et les lancers.
Combien avez-vous de niveaux et de disciplines ?
On a quasiment toutes les disciplines de l’athlétisme puisqu’on participe chaque année aux championnats interclubs qui réunissent toutes les forces vives de l’athlétisme. Les forces vives ce sont les coureurs, les sauteurs, les lanceurs, la marche athlétique. Après, le sport santé s’est bien développée et c’est bien satisfaisant. Concernant la marche nordique, on a 35 à 40 marcheurs nordiques qui sont aussi passionnés et aussi acharnés que les athlètes qui font de la course et d’autres choses, donc ça c’est bien car c’est un développement du sport santé qui est profitable à tout le monde. On a également le sport santé adaptée. Ce sont des gens qui ont eu des pathologies, quelquefois de graves pathologies, et qui après les traitements souhaitent reprendre un peu le sport, une activité sportive, et là on a deux spécialistes dans nos entraîneurs qui s’occupent de leur permettre de retrouver des conditions physiques normales, mais ça c’est pour la marche nordique adaptée, c’est-à-dire que ça marche moins vite que la marche nordique classique parce que là, il y a quand même des gens qui marchent bien. En marche nordique adaptée c’est plus cool mais ça rend un service énorme parce que ça permet de retrouver la forme.
Vous avez tous les niveaux dans le club ?
Oui, et j’insiste bien là-dessus, tout le monde peut faire de l’athlétisme à l’US Camon. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire des choses pour lesquelles on se rend mal à l’aise, donc il y a tous les niveaux, même pour les courses sur route, le running ça s’appelle. Il y a d’excellents coureurs, il y a des gens moyens on va dire et des gens qui courent modestement, mais il y a des groupes de niveaux. Cela permet à tout le monde de trouver ce qu’il cherche, c’est-à-dire de pouvoir pratiquer sans être en difficulté. Et puis il y a une certaine solidarité entre les uns, les autres. On a d’excellents coureurs chez les jeunes et on a eu en 2020 pendant les dernières compétitions avant le confinement, un jeune qui a gagné un titre de champion de France en salle sur le 1500. Ce jeune homme là, il s’intéresse aussi à tout le monde, tout le monde le connaît un petit peu, c’est un petit peu notre star mais il est modeste et reconnaissant et ça c’est la marque du club. J’insiste bien là-dessus c’est important pour moi. En tant que président j’ai toujours tiré le club dans ce sens-là.
Quelle tranche d’âge avez-vous dans le club ?
Ça commence pour les enfants à 4/5 ans, c’est le baby athlé. Il y a un éducateur spécialisé pour ça, pour apprendre à découvrir son corps, amener les pures bases de l’athlétisme, sous forme de jeu bien entendu. Et puis en marche nordique, quelques athlètes qui ont dépassé les 70 ans et notre ainé elle a 77 ans en marche nordique. Je ne dirai pas comme on a l’habitude de dire que c’est de 7 à 77 ans mais c’est presque ça.
Vous organisez des compétitions ?
On organise 4 courses sur routes par an. La course qui est la plus connue c’est la course des virades de l’espoir, où il y a 2 licences proposées : 5 km et 10 km. C’est une action où tous les bénéfices sont entièrement reversés à l’association : vaincre la mucoviscidose. Sinon on a une autre course, la solidaire féminine, qui est un 5 km sur route et qui est ouverte uniquement aux dames. Ensuite, il y en a une qui ouvre la fête des hortillonnages, qui est une fête très prisée sur Camon et qui est un 10 km trails. De plus, la commune de Rivery organise deux courses mais comme ils n’ont pas de club, ils nous demandent de leur prêter main-forte et on le fait volontiers, d’autant qu’ils s’occupent de tout ce qui est administratif et de tout ce qui est casse-pied, ces courses ce sont les 5 et 10 km de Rivery.
Charlotte Lecot
Crédit Photo : Léandre Leber – gazettesports