HANDBALL : Tarik Hayatoune « On est tous fiers d’être entraineurs de handball »
Au lendemain de la victoire des handballeurs français face à la Norvège, en finale du championnat du monde, Mathieu Dubrulle a eu la bonne idée d’inviter dans le cadre de l’émission La Tribune sur France Bleu Picardie, Tarik Hayatoune, l’entraineur d’Amiens PH.
Lumières sur le handball français
Pour le technicien amiénois, il est évident que cette victoire rejaillit sur l’ensemble de ce sport et « que nous sommes tous fiers d’être des entraineurs de handball. Tous les handballeurs se reconnaissent dans ce titre». L’entraineur amiénois est persuadé que les retombées vont être bénéfiques et que les clubs vont accueillir les jeunes dans leurs salles. Et de rendre un hommage appuyé à ce qu’il faut bien appeler la « formation à la française » basée sur le travail et surtout sur l’aspect collectif qui prime sur l’individu. On l’a vu avec ce geste fort qui a été de remplacer, en cours de match, le gardien Thierry Omeyer par un plus jeune Vincent Gérard.
La fin d’une époque
Toutefois, Tarik Hayatoune n’a pas été seulement interrogé sur l’équipe de France mais sur son avenir personnel ainsi que celui de son club l’APH. Après quatre années passées au club, il est désormais acquis qu’il va partir sous d’autres cieux, à la fin de cette saison. « Je confirme en effet mon choix de partir pour entreprendre un nouveau projet mais aujourd’hui, j’ignore encore où, même si j’ai quelques idées ». Au club, on s’attend aussi à quelques départs, soit de joueurs qui vont partir ailleurs, ou d’autres qui arrêteront leur carrière. « C’est la fin d’un cycle » ajoute l’entraineur qui part toutefois en bons termes avec ses dirigeants.
Un avenir à (re)construire
Il faut aussi savoir que quel que soit son classement final, l’équipe ne pourra accéder à la Pro D2, faute de disposer du fameux statut VAP. Actuellement, le club est fort éloigné des structures professionnelles aussi, l’avenir de l’APH parmi l’élite n’est pas encore assuré. D’autant qu’il n’y a pas à Amiens de grande salle qui pourrait permettre de faire jouer de grands matches car pour Tarik, seules les grandes villes pourront désormais avoir un grand club de Handball. Or Amiens a déjà le football et le hockey sur glace et il semble bien qu’il n’y ait pas de place pour un troisième club professionnel surtout à un moment où l’argent se fait rare.
Lionel Herbet