Ce samedi 6 novembre, lors d’une journée porte ouverte, le club Manchuria Kung-Fu Amiens a organisé un stage pour célébrer sa dixième année. Rencontre avec les organisateurs.
Mathieu Derosière, fait du Manchuria Kung-Fu depuis 30 ans. Il est 7ème dan et diplômé d’état. Il pratique également le tai-chi, la boxe chinoise, le chi gong et le yoga. Elève du grand maitre, il fait partie des hauts gradés conviés à développer dans l’Europe et la France entière le Manchuria kung-fu. C’est un grand responsable national, international et européen de la discipline.
La discipline les aides dans leur propre vie en améliorant leur concentration.
Mathieu Derosière
Cet évènement, c’est l’occasion après le covid, de rassembler et d’accueillir de nouveaux licenciés, « c’est une bonne occasion puisque le club célèbre ses dix ans. On ne peut pas dire que le club était très développé auparavant. Aujourd’hui, grâce au nouveau changement de bureau, il y a un nouveau dynamisme, donc on a de nouveaux objectifs tels que faire de la compétition et avoir des résultats par exemple. Avec le covid le club a été fortement touché. Il y a deux ans, on a failli disparaitre. On a tout de même réussis à redynamiser le club localement, et on arrive enfin à remonter la pente au niveau du nombre d’adhérents que l’on a triplés depuis l’épidémie » nous explique Mathieu Derosière.
« Nous sommes en quête de nouveaux adhérents. Nous voulons grâce à cette journée, montrer ce que l’on sait faire, que l’on a une histoire et surtout se faire connaitre à Amiens. Certains jeunes nous disent que la discipline les aides dans leur propre vie, en améliorant leur concentration ».
Lors de ce stage samedi, tous les clubs de France y étaient conviés. Certains clubs tels que Gonesse, St Etienne, Berk, Montreuil, Rue, Cambrai, Beuvry, Arras, Vitry et Doullens sont venus en petits groupes partagés cette journée. « Nous sommes vite arrivés à 70 participants aujourd’hui. Pourtant réunir les gens après le covid s’est assez compliqué même si les gens sont vaccinés, ils ont toujours un peu peur, mais là on était quand même beaucoup ce n’est pas mal. Après, nous, au sein du club Amiénois, nous mettons en place des cours en ligne. Il y a en a trois par semaine, si jamais ils veulent continuer mais à distance cela peut rassurer nos adhérents. Nous avons même organisé une compétition ainsi qu’un passage de ceinture en ligne. Au niveau compétition en présentielle, cela repart un peu, la prochaine sera le 2 avril pour nous ».
Le Kung-fu, un sport mélangeant souplesse et technique
Antoine Thorel, instructeur de MKF 2ème dan, donne son avis sur le Kung-fu, « mon rôle est d’instruire et apprendre le Kung-fu a mes élèves. C’est une réelle passion. C’est un sport très complet, il y a à la fois de la souplesse, c’est stylisé, une certaine façon d’enseigner, des étirements particuliers. On explique bien aux pratiquants, les mouvements, les positions. Il y a un aspect un peu guerrier, s’ils se font agresser dans la rue, ils peuvent se défendre par exemple. Cette journée permet de fédérer, il y a une bonne énergie. Les clubs se rencontrent et après le covid ça permet vraiment de se retrouver, de se resociabiliser.
Le Kung-fu est un sport réunissant petits et grands lors d’un même cours : « gérer plusieurs catégories d’âge n’est pas un problème pour moi on peut prendre les enfants à partir de 6 ans mais pas moins. Les plus jeunes se calquent plutôt bien sur le niveau des adultes. Les plus âgés étant sérieux, les enfants s’adaptent rapidement ».
Julie Michel
Propos recueillis par Kevin Devigne
Crédit photo : Kévin Devigne Gazettesports