FOOTBALL – Yannick Mamilonne : « Parmi les équipes qui doivent jouer la montée »
Entré à la 78e minute, Yannick Mamilonne a inscrit son premier but en professionnel contre Lens, ce samedi. Un but particulièrement important puisqu’il a permis aux Amiénois de revenir dans la rencontre, avant qu’Aboubakar Kamara ne permette aux Amiénois de décrocher la victoire au cœur du temps additionnel. De quoi affirmer de nouvelles ambitions.
Que ressentez-vous après une telle fin de match ?
C’est un moment magique. Je viens d’inscrire mon premier but en professionnel, c’est un moment que je ne vais pas oublier. D’autant plus que je marque le but égalisateur, il nous redonne l’espoir de pouvoir l’emporter. Derrière, nous inscrivons ce deuxième but et nous décrochons la victoire, c’est vraiment énorme. Au début de saison, personne n’aurait parié sur nous contre ce genre d’équipe. Maintenant, nous faisons notre part du travail et nous nous retrouvons parmi les équipes qui peuvent et peut-être même parmi celles qui doivent jouer la montée. Cela nous rend fiers, nous sommes heureux.
Racontez-nous votre but…
Quand j’ai vu la balle arriver, je me suis dit qu’il fallait tout faire pour gagner mon duel, mettre la tête et surtout bien la placer. J’ai vu que Douchez ne l’avait pas et qu’elle allait au fond. J’étais tellement content que je ne savais pas comment célébrer mon but, j’ai donc couru tout droit.
Sentiez-vous que c’était possible de faire basculer la rencontre ?
Les Lensois ont fourni beaucoup d’efforts en première mi-temps. Ils ont progressivement relâché le rythme au retour des vestiaires. Nous avons continué de jouer notre football, cela a fini par payer.
Vous revenez à la deuxième place du classement…
Vous me l’apprenez. Cela veut dire que l’on a une belle prime déjà. Nous n’avons rien à envier aux équipes de tête. Nous ne savons pas où nous allons nous arrêter. L’objectif n’est pas la montée mais bien de gagner nos matches et de continuer à avancer. On verra à la fin de saison. En tout cas, on ne se fixe aucune limite. Il reste quinze matches, beaucoup de choses peuvent encore se passer. Si nous devons monter, nous le ferons. Nous sommes une équipe surprenante, je pense que nous irons loin dans cette saison. Si nous restons solidaires et solides de la sorte, rien ne pourra nous arrêter.
Êtes-vous surpris par le parcours de votre équipe ?
Non, on a un bon collectif et l’ambiance est bonne. On s’entend bien, il n’y a pas de clan dans le vestiaire. On vit et on travaille ensemble, on est comme une famille et c’est ce qui fait notre force. De toute façon, il faut s’aimer si on veut que ça fonctionne.
A titre personnel, ce but permet de lancer réellement votre saison…
J’ai vécu une première partie de saison assez compliquée. Les joueurs ne me connaissaient pas, il m’a fallu un temps d’adaptation. Maintenant que Jonathan Tinhan est parti, l’entraîneur commence à me faire confiance. Je donne donc tout ce que j’ai pour lui rendre cette confiance. Aujourd’hui, cela a payé, je remercie Dieu et toutes les personnes qui ont toujours cru en moi. Je serai Amiénois jusqu’à la fin de saison. Ce genre de match me donne envie de jouer et de participer à ces moments.
Vous avez vécu un rêve aujourd’hui…
C’est sûr, je ne sais pas si je vais aller dormir. Je n’imaginais pas marquer sur le temps de jeu que j’ai pu avoir aujourd’hui. C’est magnifique.
Avez-vous douté à un moment donné dans la saison ?
J’ai douté, effectivement. Je suis un joueur qui fonctionne à la confiance. J’ai besoin d’être plus proche de l’entraîneur, qu’il discute beaucoup avec moi. J’étais très performant, je fonctionne au moral. Si on ne me dit rien ou si on me laisse de côté, j’ai tendance à douter de mon niveau. Je n’étais pas confiance mais celle-ci revient. Quand je suis arrivé à Amiens, je n’étais personne et j’ai eu du mal à l’accepter. Cela m’a pris du temps pour m’imposer et pour me faire accepter par le vestiaire. Maintenant, c’est derrière moi.
Il a fallu que vous passiez un cap…
Il fallait que je m’impose et que je marque mon premier but. Je pense que le plus dur est derrière moi. Il faut désormais continuer à travailler dur, enchaîner les matches et inscrire des buts afin d’aider l’équipe à terminer la saison sur le podium.
L’arrivée d’un nouvel attaquant vous inquiète-t-elle ?
Non, pas du tout. C’est l’entraîneur qui fera ses choix, pour ma part je continuerai à faire mon travail afin de démontrer que j’ai le niveau.
Propos recueillis par Romain PECHON