HOCKEY SUR GLACE : Le Champagne a coulé à flot
Ce premier vendredi de l’année offrait l’occasion aux Gothiques de repartir sur une dynamique positive après avoir terminé 2016 par deux défaites contre Lyon (1-2) et à Gap (4-1). Pour ce faire, les Amiénois recevaient les Ducs d’Angers au Coliseum, avec la possibilité de recoller au classement à leur adversaire du soir. Pour sa 200e sous les couleurs amiénoises, Romain Bault avait à coeur de remporter cette confrontation. C’est pourtant le capitaine Joël Champagne qui s’est illustré de la plus belle des manières, en réalisant un coup du chapeau.
Un premier acte séduisant
L’entame de 2017 fut convaincante pour les Gothiques qui exerçaient un pressing tout terrain sur leurs adversaires. Cette agressivité empêchait les Ducs de ressortir proprement de leur zone défensive. Toutefois, les Amiénois ne parvenaient pas à en profiter, en prenant certes neuf lancers mais en butant sans cesse sur Léo Bertein, gardien formé à Amiens. Romain Bault, Rémi Thomas ou encore Timothy Crowder mettaient à mal cette équipe d’Angers, sans jamais réussir à ouvrir le compteur but. Les locaux vont même se faire surprendre par les Ducs, opportunistes et profitant d’une mésentente amiénoise pour mettre en danger O’Keefe. Mais le portier gothique – comme à plusieurs reprises ce vendredi soir – repoussait de fort belle manière le palet. Mario Richer se montrait satisfait de cette première période, « nous n’avons donné qu’une seule chance de marquer et évité au maximum les contres« .
Que le festival Champagne commence !
Le deuxième tiers fut rapidement animé par la supériorité numérique amiénoise, et ce après la faute de Hendrikx. Un premier power-play s’avérait alors concluant. Seulement quelques secondes après cette sanction, les Gothiques débloquaient la situation par l’intermédiaire de leur capitaine positionné devant le gardien. Une initiative saluée par son entraîneur, « c’est le seul à se mettre dans l’enclave, et cela a fonctionné« . Sur un lancer de Riendeau, Champagne déviait au dernier moment le puck dans la cage (1-0, 21’49, Champagne ass. Riendeau et Brisebois, SN). Un avantage de courte durée puisque, sur un rush adverse, Angers parvenait à égaliser (1-1, 25’10, Lacroix ass. Gaborit et Leveque). Quelques secondes après ce but, un nouveau contre mettait en danger les Gothiques qui étaient sauvés par O’Keefe de la mitaine sur la ligne. « Nous concédons trop de rush, trop de contres, il faut vraiment que l’on revoie ça« , avouait après la rencontre Mario Richer.
Puis, s’ensuivaient plusieurs pénalités permettant aux Samariens de se retrouver à 5 contre 3. Malgré un temps mort pour mettre en place une tactique, le score n’évoluait guère. Pire encore, Henderson exécutait un tir frappé en pleine course, un geste difficile à réaliser, qui se logeait sous la barre d’un O’Keefe impuissant (1-2, 34’47, Henderson ass. Gibert). À peine 23 secondes après cette marque, Champagne – encore lui – faisait exulter le public amiénois. Après un lancer de Jass depuis la bleue, Champagne prenait le rebond et ramenait les Gothiques à un score de parité (2-2, 35’10 Champagne ass. Jass et Thomas). Les joueurs rentraient alors aux vestiaires sur ce score (2-2), un tiers qui n’était guère du goût de l’entraîneur samarien. « ll y a eu des mauvaises décisions des défenseurs, on a été trop agressif. De ce fait, on a trop ouvert le jeu« .
La récompense d’un travail acharné
Depuis plus de deux semaines, Mario Richer et son staff travaillent à l’entrainement les sorties de zone défensive. Cela s’est remarqué à plusieurs reprises lors de ce match. Après avoir dû patienter un long moment aux vestiaires, la conséquence d’une surfaceuse défaillante, les Gothiques revenaient sur la glace avec de fermes intentions. Beron entrait encore un peu plus dans l’histoire du club en Ligue Magnus, puisqu’en signant une nouvelle assistance sur le troisième but de son équipe, il devenait le troisième meilleur assistant de son club, en comptabilisant 87 assistances. Car, peu après le coup d’envoi de cet ultime acte de la soirée, Champagne, en s’y reprenant à deux fois devant Bertein, faisait trembler les filets pour la troisième fois de la soirée (3-2, 42’11, Champagne ass. Beron et Thomas).
L’intensité du match s’accentuait, les Ducs d’Angers ne voulant pas en rester sur ce score. De ce fait, quelques coups s’échangeaient et engendraient des échauffourées calmées par les arbitres de la rencontre. Durant les dix dernières minutes du temps réglementaire, les Gothiques continuaient de pousser afin de faire de nouveau évoluer le tableau d’affichage. Jusqu’au moment où le public retenait son souffle sur un tir angevin dévié par un Amiénois en direction de la cage d’un O’Keefe qui veillait au grain afin de repousser le palet. Dans la foulée, Jass récupérait alors le palet et effectuait une remontée fantastique avant de transmettre à Kazarine qui trompait le gardien adverse (4-2, 54’58, Kazarinz ass. Jass et Crowder).
Le numéro 64 Gothiques aurait même pu porter son compteur but au chiffre de 4, mais le buzzer retentissait juste avant que le palet ne franchisse la ligne. Le score en restait donc là. Le premier match de l’année et d’une longue série de neuf rencontres à disputer était donc pontué par une belle victoire. Une bonne opération au classement puisque les Gothiques reviennent à trois points d’Angers (6e). Prochaine rencontre ce dimanche soir à Nice, un déplacement en avion pour les Amiénois, une première cette année qui devrait permettre aux joueurs d’appréhender la rencontre avec une fatigue plus mesurée.
AMIENS – ANGERS : 4-2 (0-0, 2-2, 2-0)
AMIENS : O’Keefe et Cunsolo (gardiens) ; Prissaint, Bault, Johansson, Narbonne, Jass, Leclerc, Nechala, Brisebois (défenseurs) ; Matima, Thomas, Fauchon, Kazarine, Offret, Beron, Champagne, West, Riendeau Coulaud, Bourgeois, Crowder (attaquants).
Entraîneur : Richer Mario
ANGERS : Bertein et Neau (gardiens) ; Gagnon, Tavzej, Bamain, Igier, Hendrikx, Leveque (défenseurs) ; Gibert, Arrossamena, Gaborit, Lacroix, Casini, Albert, Henderson, Walls, Campbell, Briand, Lessard, Nalliod-Izacar (attaquants).
Entraîneur : Jodoin Jean-François.
Luc BRUMTER
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