« Un vrai jeu de massacre », telle est la phrase prononcée par un reporter de France 2 lorsqu’il a commenté le nombre important de chutes survenues depuis le début du Tour de France.
Des chutes qui ne sont pas le fait systématiquement des coureurs mais qui trouvent leur origine dans l’état des routes, l’imprudence des spectateurs comme cela a été déploré au cours de la première étape. Les organisateurs sont aussi un peu responsables car ils ont autorisé certains parcours alors qu’ils étaient manifestement dangereux mais il ne faut pas oublier l’aspect financier. On voit trop souvent des routes très étroites; sinueuses, des bas-côtés dangereux, un public qui veut voir au plus près les coureurs. Quitte à prendre des risques inutiles.
Juste après l’arrivée ce lundi à Pontivy, Marc Madiot qui a un blessé dans son équipe Groupama, le Picard Arnaud Demare, a poussé une fois de plus un vrai coup de gueule. Il a dramatisé la situation et a dit que s’il était le père d’un jeune garçon, il ne voudrait pas qu’il fasse du cyclisme. Ce sport est plus que jamais dangereux et quand on entend Julian Alaphilippe, avouer « qu’il est content d’être arrivé en un seul morceau« , on mesure le danger qui pèse de plus en plus sur le cyclisme. Marc Madiot reproche à ceux qui gouvernent le cyclisme de ne pas écouter les anciens et qu’il faudra un jour faire en sorte que les oreillettes disparaissent de l’échiquier.
Dans ce Tour de France, les organisateurs prennent des mesures très strictes sur le COVID et c’est très bien. Nous aimerions qu’ils soient plus vigilants sur l’état des routes dont certaines seraient tout juste bonnes pour accepter une épreuve régionale. Sinon comme le craint hélas Marc Madioit, nous courons tout droit vers une catastrophe.
Lionel Herbet
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