FOOTBALL : Christophe Pelissier et Olivier Lagarde unis par la même passion du football
Qui mieux qu’Olivier Lagarde, l’entraineur des gardiens de l’ASC connait vraiment Christophe Pelissier ?
Les deux hommes ont débarqué à Amiens et sur leur lancée de Luzenac, ils effectuent un travail remarquable.
Olivier Lagarde nous parle de Christophe Pélissier que nous découvrons véritablement. Y compris ses goûts culinaires.
Olivier, quand avez-vous rencontré pour la première fois Christophe ? Dans quelles circonstances ?
Nous sommes issus tous les deux de la région Midi-Pyrénées et nous nous connaissions à travers le foot amateur local. Il a toujours évolué plus haut que moi et je l’ai régulièrement vu jouer surtout à son époque murétaine (National). Quand il fut entraîneur de Revel, il m’est arrivé de le rencontrer en tant que gardien adverse. Il a toujours eu une bonne presse et réputation chez nous et je suivais régulièrement son parcours. Ensuite quand il fit gravir Luzenac en National, il recherchait un entraîneur des gardiens, j’ai eu la chance qu’il fasse appel à moi qui exerçait alors à Balma (CFA). Il faut dire que j’avais déjà collaboré avec son gardien Ludovic Gregori et cela s’était plutôt bien passé. Nous avons donc commencé notre travail en commun avec l’aventure Luzenac, au début nous étions que tous les deux dans le staff et l’encadrement puis ensuite un préparateur physique Nicolas Piresse (aujourd’hui à Lyon avec les féminines), nous a rejoint en cours de deuxième saison. La suite tout le monde l’a connait…
On suppose que ce qui vous unit aujourd’hui, outre l’amitié, c’est la passion commune du football ?
Nous sommes différents dans les caractères et certaines approches (il est plus expérimenté que moi) mais nous avons en commun une vraie passion pour le football qu’il soit amateur ou professionnel. Nous n’étions pas programmés pour être entraîneurs professionnels mais quand cela nous ait tombé dessus, nous avons tous les deux fait en sorte d’être à la hauteur et de toujours progresser dans chacun nos domaines. Nous avons passé tous nos diplômes avec succès et comme pour les résultats nous n’avons volé à personne de notre réussite individuelle comme commune.
Comment était Christophe quand vous le rencontrez ? Il n’était pas alors dans le football mais plutôt dans le tennis et travaillait à la Jeunesse et les Sports ?
Comme je l’ai dit plus haut, nous nous connaissions avant mais sans nous fréquenter. Je savais qu’il était prof de sport à Revel mais c’est plus le joueur et l’entraîneur que je connaissais et appréciais. Il a toujours eu de très bons résultats que cela soit sur le banc de Revel, Muret et Luzenac. C’est quelqu’un de très apprécié dans la région pour son travail, ses compétences et ses résultats.
Tout de suite, vous avez sympathisé avec lui ?
Le courant est passé mais le coach ne fait jamais les choses à moitié et si il a voulu que je l’accompagne dans l’aventure Luzenac au départ, il savait qu’on était compatible et qu’il y aurait pas d’entourloupes de ma part. Il ne m’a pas pris pour mes beaux yeux (rire). Il avait sondé pas mal de monde de mon entourage avant de me contacter pour savoir comment je bossais et si cela pouvait coller. Cela doit lui convenir puisque je suis encore avec plaisir dans son staff aujourd’hui.
Parlez nous de l’aventure de Luzenac ? C’est là où tout commence vraiment ?
Notre passion commune du football non, notre collaboration oui. Le club m’a contacté à sa demande alors que j’étais à Balma en CFA et que je jouais encore en DHR. Il m’a été dit que le coach souhaitait m’avoir à ses côtés et ce qui est marrant aujourd’hui, c’est que ce dirigeant a rajouté cela va durer un an car tout le monde nous voyait redescendre. Au final on a bossé, on a structuré le groupe et on a été récompensés sportivement et humainement, par de superbes saisons.
Ensuite, après Luzenac, vos chemins se séparent puisqu’il est seul employé à l’ASC ? Gardiez-vous alors l’espoir que vous alliez de nouveau être ensemble ?
Nos chemins se séparent suite à l’affaire Luzenac. La saison avait commencé et il était donc compliqué de retrouver un club immédiatement. Lui a bossé son DEPF et moi j’ai entraîné bénévolement Quentin Westberg, Cyril Garcia et d’autres gardiens amateurs de la région puisque malheureusement Midi-Pyrénées n’est pas le pays ou les entraîneurs de gardiens foisonnent. Cela m’a permis de ne pas trop gamberger même si c’est très rare chez moi et surtout de pratiquer toujours ma passion. J’ai eu des contacts mais rien d’intéressant et surtout, je ne voulais pas me précipiter. J’ai préféré intégrer le staff de la sélection des Comores avec mon ami Amir Abdou et ce fut une superbe expérience. En décembre le coach a signé à Amiens mais ce n’était pas programmé que je le rejoigne en fin de saison. L’opportunité s’est présentée au terme de celle-ci et j’en suis ravi car j’apprécie de travailler avec lui. Après je suis bien entendu content qu’il a fait en sorte que je le rejoigne à Amiens. Quand on connait le personnage, c’est une grande marque de confiance et de reconnaissance du travail que vous faites. C’est un gros travailleur et il ne s’entourerait pas d’adjoints qui ne lui ressembleraient pas dans ce domaine. Mais je pense qu’il apprécie aussi nos côtés différents.
Précisément et c’est vraiment savoureux, vous les hommes du Sud-Ouest, vous réussissez à Amiens ? Au fait, quelle image aviez-vous de la Picardie et des Picards avant de mettre les pieds à Amiens ?
Réussir ici est une confirmation à notre bon travail à Luzenac. Le cadre et les moyens sont différents mais cela prouve que ceux que nous avons fait avec le LAP n’était pas un accident comme certains ont pu le penser et le dire. En deux ans nous montons deux fois avec deux clubs et structures opposées. Amiens le club, je le connaissais. De l’extérieur, cela donnait envie entre son stade, son centre et ses structures on ne pouvait que s’épanouir, bien travailler et prendre du plaisir. La Picardie je connaissais de réputation et JM Stéphanopoli et Alain Préfaci m’en avaient dit du bien hormis le climat (rire)
Pour vous, Christophe a-t-il changé ? Sa tête n’a t-elle pas tourné un peu ? Vos contacts sont-ils toujours les mêmes en sachant que Christophe est beaucoup plus sollicité qu’auparavant ?
Sa tête ne tournera jamais, il sait d’où il vient et cela ni lui ni moi ne l’oublions. Nous avons su monter dans le train au bon moment et vivre de sa passion au quotidien n’a pas de prix. Donc il restera lui-même. Cela j’en suis persuadé. Si il a changé bien entendu puisqu’il a toujours progressé saison après saison. Mais c’est l’entraîneur qui a changé et s’est bonifié avec l’expérience, ce n’est pas l’homme. Nos contacts sont plus proches ici que dans notre Sud (rire). Il est certes très sollicité et je lui laisse avec plaisir tous les à côtés auquel il doit répondre mais en bas nous habitions loin de l’autre et nous nous voyions que dans le cadre du travail. Ici non puisque nous sommes que deux du Sud Ouest donc vous soyez nous sommes plus proches ici. (rire)
Parlez nous de Christophe : sa passion du football mais aussi tout le sport en général ; ses loisirs etc.
Enfin, si un jour et pourquoi pas, Christophe était appelé à intégrer la DT N ou aller dans un club étranger (il a fait je crois un stage ne Espagne), seriez-vous prêt à le suivre ?
Le coach est un fan et grand connaisseur de sport, il lit l’Equipe de A à Z. Joueur et prof de tennis, il aime donc celui-ci mais c’est surtout de rugby qu’il est fou. Il est incollable dans ce domaine et un peu chauvin avec les clubs de ses amis Laurent Labit et Laurent Travers (rire). Sinon il aime lire et il est fin gourmet. Il a deux pêchés mignons : le JET 27 et les bonbons Haribo (avis aux amateurs pour ses fans) . Pour le reste l’avenir nous le dira mais travailler avec lui, est un réel plaisir et source de progression que cela soit à la DTN ou à l’étranger il y aura toujours des ballons, un terrain, des matchs, des gardiens et donc tout ce qui me plait (rire).
Mais pour le moment, nous sommes à Amiens et cela me convient parfaitement. Il y a encore de belles pages à écrire avec l’ASC.
Propos recueillis par Lionel Herbet