C’est l’heure de la reprise de l’entrainement au sein des équipes et pour les athlètes français. La compétition se rapproche mais il faut hélas reconnaître que le sport est en ce moment secoué par de sérieux problèmes qui ne sont liés ni à l’argent ni au manque de dirigeants bénévoles… Certes, le sport est à l’image de la vie. Il y a les bons sportifs qui sont du reste les plus nombreux et les autres, une minorité qui font beaucoup de mal.
Ces derniers mois, ce sont surtout les problèmes sexuels qui ont fait des ravages. Notamment dans le monde du patinage artistique avec la sortie du livre de Sarah Abitbol qui a provoqué la démission du président de la Fédération française. On pensait que la situation s’était arrangée mais nous nous étions trompés.
Le cyclisme, touché à son tour
Longtemps, les victimes sont restées silencieuses de peur de n’être pas comprises. Elles continuaient à courir mais gardaient pour elles, les comportements de certains de leurs éducateurs ou directeurs sportifs. Mais ces derniers jours, une championne cycliste s’est enfin lâchée et a raconté sa malheureuse expérience. Elle s’appelle Marion Sicot, mérite notre respect et elle vient de porter plainte contre son ancien manager. C’est le Parquet de Montargis qui est chargé du dossier.
Marion Sicot n’est pas la seule car elles sont, parait-il, une bonne vingtaine qui ont porté plainte devant l’UCI (Union Cycliste Internationale). Celle-ci devrait réagir car les faits sont très graves. Nous l’espérons d’autant que le président est un Français. « Nous voulons briser l’omerta et il n’y a pas de honte à cela » a expliqué l’ancienne championne Marion Clignet qui est chargée de diriger une cellule psychologique de la part de l’Association Française des Coureuses cyclistes.
Marion Sicot est donc allée plus loin puisque normalement, c’est la Justice qui prend en main son dossier. Les faits sont très graves et ne doivent pas rester impunis. Pour Marion Sicot, la situation s’est aggravée car elle a été suspendue pour avoir été contrôlée positive à l’EPO. Elle avait une énorme pression de la part de son manager qui avait sur elle, à l’époque une énorme emprise.
On le voit la situation est très grave pour Marion Sicot qui est « détruite » à la fois sportivement mais surtout psychologiquement.
Face au racisme, le combat continue
Toutefois, nous n’en n’étions pas au bout de nos peines. En effet, c’est avec stupéfaction dans un premier temps puis un sentiment de dégoût ensuite que nous avons appris que des inscriptions racistes avaient été découvertes sur la clôture de l’ INSEP à Paris.
L’INSEP c’est le laboratoire du sport français et qui accueille les meilleurs athlètes français qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes. Eh bien, des « salauds » ont proféré des insultes à l’égard de notre immense champion qu’est Teddy Riner.
Immédiatement le directeur de l’INSEP, Ghani Yalouz a réagi de la manière suivante : « Nous ne céderons aucun terrain à la haine, à la bêtise et à la lâcheté. »
On le voit, le combat contre le racisme est loin d’être gagné. Ni celui contre le harcèlement sexuel. Hélas.
Lionel Herbet
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