Dans l’histoire du Tour de France, rares sont les coureurs picards à avoir porté le maillot jaune.
On se souvient évidemment de Martial Gayant qui porta la tunique une journée. Un peu plus loin dans le temps, en 1973, ce fut le Saint Quentinois José Catieau qui avait été plus constant, puisqu’il arbora son maillot de leader durant quatre étapes avant de le refiler à son équipier et futur vainqueur de l’épreuve Luis Ocana.
José Catieau fut en 1973 le seul coureur français qui fut maillot jaune de la Grande Boucle. Une sorte d’exploit mais l’homme était d’un naturel discret, très réservé même. Médiatiquement, il était souvent oublié.
Le souvenir que nous rappelons aujourd’hui remonte à 1966 soit sept ans avant le Tour de France remporté par Ocana. Nous sommes exactement le lundi 2 août 1966 à Saint Ouen, au cœur de la vallée de la Nièvre. Chaque année, pour le début de vacances d’été, la municipalité organise un critérium cycliste.
En 1966, le temps est détestable et il pleut tellement que sur les 60 coureurs qui prennent le départ, seulement 19 sont à l’arrivée. Mais quelle course et surtout quelle démonstration de la part de ce José Catieau effectuant une échappée solitaire qui va lui permettre de terminer en solitaire avec 35 secondes d’avance sur l’Amiénois Jean-Pierre Noiret.
A l’arrivée, José Catieau nous fait part de sa satisfaction. Il était militaire au Bataillon de Joinville, licencié au VC Saint Quentin et surtout âgé de 20 ans. En cette année 66, il avait certaines difficultés à récupérer car lors de la saison précédente, il avait beaucoup couru et gaspillé des forces.
Lionel Herbet
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