On se souviendra de cet Amiens-Dijon
Pour le compte de la onzième journée de Saxoprint Ligue Magnus, les Gothiques recevaient ce mardi soir les Ducs de Dijon au Coliseum. Un match qui s’annonçait certes disputé, mais rares étaient ceux qui auraient pu prédire un tel festival. Nombreux ont été ceux qui, en tout cas, y ont assisté dans un Coliseum des grands soirs…
1er tiers-temps
Il ne fallait pas arriver en retard pour ce match car, au bout d’une minute trente de jeu seulement, le plus gros fait de match intervient. Dijon lance le palet en fond de glace et un joueur dijonnais vient mettre une charge sur Mitch O’Keefe. S’en suivent de jolis échanges d’amabilité dont seul le hockey a le secret. Etonnament, Nicolas Leclerc et Mitch O’Keefe sont expulsés, au même titre que Morgan Persson côté dijonnais. Ce n’est que le début d’une soirée vraiment pas comme les autres, et Amiens se retrouve en infériorité numérique pour 5 minutes, dont une double infériorité pour 3 minutes. Dijon ne s’en laisse pas prier et ouvre rapidement la marque, avant de doubler puis tripler cet avantage en supériorité numérique. 5 minutes de jeu, Amiens est mené 3-0 et ne parviendra pas à revenir dans ce tiers malgré de gros efforts offensifs.
2ème tiers-temps
Mais le Coliseum, bien aidé par la présence de nombreux étudiants « pas fatigués », pousse son équipe et vilipende un arbitrage à de multiples reprises très contestable. Les Gothiques, tout de rose vêtus pour l’opération « Octobre Rose », mettent l’intensité nécessaire pour revenir dans ce match mais la réussite n’y est pas. A la mi-match, Dijon maitrise parfaitement son avantage et parvient à porter le score à 5-0. Deux infériorités numériques dijonnaises permettent cependant aux Gothiques de se donner de l’espoir dans le second tiers-temps, Quentin Fauchon et Fabien Kazarine portant le score à 5-2.
3ème tiers-temps
Le troisième acte de cette partie ressemble aux deux premiers. Tout du moins, sur la feuille de match. Le show arbitral continue et de nombreux accrochages entre les deux équipes font suite à des arrêts de jeu d’une durée relativement astronomique. Aux railleries ou prétendus « jets d’objets sur la glace » du Coliseum répondent des gestes déplacés de certains éléments dijonnais. Le fait principal de ce dernier tiers restant toutefois Monsieur Fabre, arbitre du soir, recevant un palet de Béron en plein casque. Le Coliseum exulte, à défaut de voir son équipe revenir dans le match. Joël Champagne prend quant à lui une double méconduite de match pour avoir critiqué l’humeur arbitrale de manière quelque peu véhémente. En fin de match, un accrochage entre Henri-Corentin Buysse et Maxime Legault incite ce dernier à assener un coup de poing légendaire au gardien Dijonnais. Exclusion. Mario Richer l’accompagnera d’ailleurs au vestiaire, lui aussi exclu.
Ah oui, sinon, Dijon a gagné, Amiens n’est plus invaincu à domicile et on a joué – un peu – au hockey ce mardi soir. Prochain rendez-vous pour les Gothiques, vendredi à Epinal (20h15) !
Luc ROHAUT