FOOTBALL : René Marsiglia, ancien entraineur de l’Amiens SC, n’est plus
L’ancien entraineur de l’Amiens SC René Marsiglia est décédé ce dimanche. Il s’est battu en vain durant sept ans contre la maladie. C’est une triste nouvelle dont nous avons eu connaissance ce dimanche après midi, alors que nous suivions à la télé, la retransmission du match Nancy-Nice en l1. Nice le dernier club de René Marsiglia qui est décédé, alors qu’il venait d’avoir 57 ans (il était né le 17 septembre 1959 à Aubagne).
L’OGC Nice aura donc été le dernier grand club entrainé par René Marsiglia qui fut un grand Monsieur, avec des valeurs telles qu’aujourd’hui, elles se font de plus en plus rares.
René Marsiglia avait en effet entrainé ces dernières saisons le club de Nice qu’il était parvenu à sauver de la relégation. A ce moment, René était déjà malade mais jusqu’au bout, il s’est battu contre cette maladie dont on dit souvent qu’elle est incurable. René Marsiglia était un homme du Midi et son accent chantant le trahissait souvent.
Mais c’est dans le Nord de la France qu’il a effectué la grande partie de sa carrière. Nous reprendrons aujourd’hui le passage que nous lui avions consacré dans le livre écrit sur « les Grands Noms de l’Amiens SC. »
René Marsiglia a fait en effet partie des grands joueurs puis entraineurs de l’Amiens SC. René était né dans le Midi mais c’est pourtant, à Boulogne sur Mer qu’il avait effectué ses débuts professionnels. Son premier entraineur s’appelait Daniel Langrand. Ce dernier avait été l’entraineur du frère de René, Jean-Louis à Montélimar. Avant de venir plus tard à Amiens en 1994, René avait évolué à Lille où il était resté cinq saisons, Lens,Toulon et Nice où il est resté sept ans et où il reviendra plus tard.
En 1994, René Marsiglia recevait un coup de fil d’Arnaud Dos Santos qui à cette époque était le coach de l’ASC..Arnaud souhaitait recruter un joueur d‘expérience et c’est donc à Amiens qu’il a terminé sa carrière de joueur avant qu’il ne devienne entraineur.
A l’ASC, il a commencé par entrainer les U 17 puis l’équipe réserve, enfin la formation professionnelle. René était un homme d’une rare fidélité et il rappelait souvent cette phrase prononcée par son père :
« N’oublie jamais d’où tu viens. N’oublie jamais qui tu est, sinon je serai là pour te le rappeler ».
Peu après, son papa décédait.
Toute sa vie, René Marsiglia a marché droit en faisant en sorte d’être digne de son père, parti trop tôt lui aussi.
A l’ASC, René fut un entraineur qui se voulait pédagogue avec son bureau ouvert le dialogue avec ses joueurs. Des joueurs qui, hélas parfois, l’ont trahi ce qui devait amener un peu plus tard sa démission de son poste d’entraineur. Lors de la saison 1999-2000, l’ASC prenait un remarquable départ en L2 et se trouvait même en tête. Le jeu était de qualité jusqu’à un certain moment où la machine s’est déréglée avec une équipe incapable de gagner. Ayant dégringolé au classement et après une défaite à Toulouse, Marsiglia jetait l’éponge. Il était injustement abandonné et il en a beaucoup souffert. Par la suite, très amer, René Marsiglia s’en est allé au Havre, Cannes, Alès et enfin Nice.
Vraiment, René Marsiglia méritait un tout autre départ. En 2008, au moment de la parution du livre, René Marsiglia se battait déjà contre la maladie. La faucheuse a eu le dernier mot.
Pour notre part, nous garderons éternellement le souvenir d’un homme d’une grande droiture, d’une honnêteté sans faille et à l’écoute de tous.
Lionel Herbet