La boxe française respire
Notre ami André Martin, Président de la Fédération française de boxe, peut envisager l’avenir avec beaucoup de sérénité. Le travail qu’il a effectué avec ses cadres techniciens, ses entraineurs a porté ses fruits.
La délégation française présente à Rio va ramener au moins quatre médailles ce qui est exceptionnel surtout par rapport à Londres où la délégation tricolore était revenue bredouille. On connait déjà la couleur de la médaille pour Cissokho (-69kg) et ce sera le bronze. Mais pour Sofiane Oumiha (-60kg), Mathieu Bauderlique (-81kg) et surtout Estelle Mossely (-60kg), rien n’est vraiment définitif et l’or peut leur tendre les mains.
Sous les yeux de Brahim Asloum, champion olympique à Sydney en 2000 et depuis, devenu depuis consultant, les boxeurs français ont eu un comportement irréprochable.
D’abord, ils n’ont pas fait de déclarations tapageuses. Ils se sont entraînés avec une grande conscience et ils étaient prêts pour l’échéance olympique. On ne peut que féliciter la Fédération française et André Martin peut dormir sur ses deux oreilles. Logiquement, s’il est candidat à sa succession, il sera réélu pour quatre ans.
Comme quoi, l’âge n’a pas d’importance qu’on soit athlète ou dirigeant. L’essentiel, c’est d’être compétent, travailleur et présent sur le terrain.
Si André Martin peut être rassuré pour l’avenir immédiat, ce n’est pas le cas de Francis Luyce, son homologue de la natation. Cette discipline s’est fait remarquer par la déception de ses nageurs (sauf Jérémy Stravius) mais surtout par l’ambiance délétère qui a régné au sein du groupe France.
On a assisté à un pitoyable règlement de comptes entre techniciens-nageurs et consultants. Triste à en pleurer.
Au point que Claude Fauquet, actuel Président du Comité Régional Olympique et Sportif mais surtout ancien DTN de natation, est sorti de sa réserve.
Très clairement, il s’en prend dans un grand quotidien national, à Francis Luyce à qui, il demande « soit de s’entourer de gens compétents ou tout simplement de partir ».
Nous aurions aimé qu’à Rio, le Ministre des Sports se montre plus ferme et prenne position et que Francis Luyce s’exprime avec plus de fermeté. Cela n’a pas été fait et il faudra attendre leur retour en France pour que tout ce petit monde s’exprime et se déchire.
Enfin, comment ne pas déplorer le comportement partisan du public brésilien qui siffle Teddy Riner, Renaud Lavillennie parce qu’ils ont pour principaux adversaires un Brésilien. L’esprit olympique n’est plus ce qu’il était. Hélas.a
Lionel Herbet