Christophe Pélissier « Nous aurons notre mot à dire »
Avant la réception du Stade de Reims, lundi prochain, Christophe Pélissier se montre serein et fait confiance à un groupe qui est resté invaincu durant la période des matches amicaux. Un groupe qui vient de se compléter avec l’arrivée d’un jeune joueur de Saint Etienne, Nathan Dekoke.
La dernière rencontre, mercredi matin, sur la pelouse de la Licorne face à la réserve du Paris SG, a permis de voir que l’attaque fonctionnait bien avec cinq buts à la clé.
Christophe, quel bilan tirez-vous des matches amicaux ?
« Vous savez quelle importance j’attache aux matches amicaux. Mais les gagner, c’est toujours intéressant pour la confiance. Il faut néanmoins relativiser même si nous sommes des compétiteurs.
Sur le premier mois de compétition, une chose est sure : le recrutement me parait cohérent.
Vous allez connaitre un début de saison très chargé avec championnat et coupe de la Ligue. De quoi vous faire entrer très vite dans le vif du sujet ?
« Tout ce que je sais, c’est que nous allons avoir une saison très difficile. Nous sommes armés pour ça, surtout sur le plan mental. C’est, du reste, ce que j’ai dit aux joueurs : le mental, c’est surement le plus important. Il ne faut surtout pas vivre dans l’ascenseur émotionnel. Il faut garder notre ligne de conduite. Nous connaissons nos qualités mais aussi nos axes d’amélioration.
« Nous aurons notre mot à dire. Il ne faut pas arriver dans ce championnat en victime expiatoire.
« Au niveau du budget, nous figurons au rang du Petit Poucet. Ce n’est peut être pas mauvais d’être dans ce rôle en sachant que chaque saison, il y a une ou deux surprises. Nous espérons être l’une de ces surprises.
Nous allons vivre un mois d’aout avec six matches dont quatre déplacements. Nous allons vite entrer dans le vif du sujet et nous n’aurons pas le temps de nous poser trop de questions. De plus, nous débuterons contre Reims, un des grands favoris et qui descend de L1.
A votre avis, quelle différence existe-t-il entre le National et la L2 ?
« Nous l’avons vu vendredi à Valenciennes, il y a beaucoup d’engagement et d’intensité dans le jeu, dans les duels et l’erreur, notamment de positionnement, ne pardonne pas.
On constate aussi qu’une équipe qui n’a pas la possession du ballon, peut être très dangereuse. On est en train d’inverser la tendance par rapport à l’époque espagnole. On voit des équipes très bien organisées défensivement qui sont très performantes. Ce n’est pas ma philosophie mais il faut être capable de s’adapter à certains moments du match, à l’adversaire et de proposer des choses différentes. Il faut être à la fois bon dans la possession mais être aussi capable d’exploiter les attaques rapides. Je pense que les équipes qui seront performantes seront celles qui parviendront à s’adapter en fonction des systèmes de jeu.
Au fait, peut-on penser qu’une équipe peut-être différente, dans sa composition lorsque le match a lieu à domicile ou à l’extérieur ?
« Je pars du principe qu’à chaque match, il y a trois points en jeu. Il faut faire abstraction sur la notion de jouer à domicile ou à l’extérieur.
Le handicap n’est pas le fait de jouer trois jours après nos adversaires mais bien l’enchainement ensuite des matches. Strasbourg arrive quatre jours après, Clermont trois jours plus tard etc.
Votre leitmotiv, c’est l’équipe et le groupe ?
« Oui car le football c’est d’abord un sport collectif. Une équipe qui possède un collectif solide arrive toujours à faire des résultats. Le contraire est moins vrai.
Qu’attendez-vous du public ?
« L’importance de notre public sera primordiale. On l’a vu en fin de saison dernière. Le public nous a poussés.
Quand nous avons gagné des matches in-extrémis comme Fréjus, c’est que le public était derrière nous. Il faut que notre public nous soutienne dans les bons mais aussi les mauvais moments. »
Lionel HERBET