Corentin Ermenault méritait d’aller à Rio
Désormais aux Jeux Olympiques, les professionnels ont accès et peuvent donc postuler pour remporter des médailles. Ainsi, le Comité International Olympique a ouvert ses portes à certaines disciplines professionnelles telles que la boxe, le golf, le tennis et le cyclisme.
Intéressons nous à cette dernière discipline dont l’actualité est en ce moment, marquée par le Tour de France. C’est ainsi que certains champions sont ou seront amenés à participer dans un premier temps au Tour de France et ensuite aux Jeux Olympiques.
Mais étant donné la quasi similitude des dates, il est quand même difficile de terminer le Tour et d’enchainer ensuite avec le voyage à Rio puis les épreuves olympiques. Alors, certains décident tout simplement d’abandonner le Tour. Tel est le cas de l’Anglais Mark Cavendish qui avait remporté quatre étapes et qui, le plus discrètement, a annoncé son abandon le jour même du repos des coureurs ce lundi. Cavendish ne veut pas hypothéquer ses chances d’aller aux Jeux. On le comprend aisément.
L’équipe de France sur route a du se priver du concours de Thibaut Pinot qui a abandonné le Tour et sera remplacé par Vuillermoz. La Fédération française a décidé d’envoyer quatre pros tous présents sur le Tour alors qu’elle laisse à la maison l’équipe de France de poursuite qui vient de s’illustrer en remportant la médaille d’or de la poursuite par équipes aux championnats d’Europe espoirs en Italie et ce, dans un temps remarquable.
Parmi ces quatre coureurs, figure notre Picard, notre Amiénois Corentin Ermenault qui, vingt ans après son père, champion olympique à Atlanta, s’est donc brillamment illustré.
Oui, Corentin Ermenault et ses trois copains méritaient d’aller à Rio mais voilà, la FFC a choisi une autre option et table sur une éventuelle médaille dans l’épreuve sur route avec des coureurs de qualité. Corentin Ermenault doit se sentir frustré et on le comprend volontiers. D’autant qu’il revient de loin puisqu’il a été victime d‘une chute et a été contraint à observer un repos de plusieurs semaines.
Lionel Herbet