L’incertitude aura flotté jusqu’au coup d’envoi. Le brouillard a finalement eu raison de la rencontre entre Amiénois et Rémois.
Conviés à se plier au protocole, Claude Jaunet et Florent Batta, respectivement délégué principal et arbitre de la rencontre Amiens SC – Stade de Reims auraient-ils souhaiter botter en touche ? Certes, ils ont successivement commenté les raisons de ce report de rencontre mais de façon (assez) expéditive.
« Au terme d’une réunion organisée vers 18 h 55, il a été décidé que ce match ne pouvait se disputer » indiquait alors le premier nommé. Mettant un terme à un suspens qui ne paraissait plus vraiment en être un. A un scénario qui se voulait comme cousu de fil blanc.
Avec la certitude que ce brouillard ne se dissiperait pas, cette compétition ne peut avoir lieu. Elle se disputera à une date ultérieure, définie prochainement.
Florent Batta, arbitre de la rencontre
« La mauvaise visibilité nous encourage à prendre cette décision. Après concertation avec les capitaines et les deux gardiens de but, et avec la certitude que ce brouillard ne se dissiperait pas, cette compétition ne peut avoir lieu. Elle se disputera à une date ultérieure, définie prochainement » mentionnait pour sa part Florent Batta. Avant d’ajouter :
« Une demi-heure avant le coup d’envoi, durant la période d’échauffement, j’ai pu constater qu’il était difficile de distinguer un point de corner à l’autre. J’ai pris l’option de patienter quelque peu mais en accord avec les deux clubs, ce report a été officialisé… »
Une explication (sommaire) comme pour justifier un verdict venant de tomber, tel un couperet. Avant que les deux compères ne tirent leur révérence. Se refusant ainsi à d’autres commentaires.
Frustrés, exprimant leur déception pour certains, les spectateurs des deux camps rebroussaient donc chemin. Contraints et forcés, la mort dans l’âme. « C’est une situation horrible. Il convient de se mettre à leur place. Les joueurs auraient apprécié en découdre mais y prétendre s’est avéré impossible. Contrairement à une intempérie neigeuse, le brouillard présente l’aspect d’être imprévisible, aléatoire. D’où cette décision prise quelques minutes seulement avant le coup d’envoi. Nous aurions peut-être pu démarrer la rencontre et l’interrompre si nécessaire. J’ai comme l’impression que ce brouillard était moins dense que durant la première inspection, aux alentours de 17 h 30 » lâchait Luigi Mulazzi.
Contrairement à une intempérie neigeuse, le brouillard présente l’aspect d’être imprévisible, aléatoire.
Luigi Mulazzi
Appelant (déjà) les coéquipiers de Régis Gurtner à préserver cette farouche volonté de se remettre en selle dès samedi soir en Principauté de Monaco. « Les garçons avaient à cœur d’interrompre cette série de trois défaites. Une hargne qu’ils afficheront en fin de semaine, j’en suis convaincu ».
Pour l’heure, les détenteurs du précieux sésame sont invité à le conserver. Il sera échangé voire remboursé lorsque la nouvelle date sera dévoilée.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)