Ce n’est que partie remise, contre Belfort ce sera la fête
Pour le compte de la 33e et avant-dernière journée du National, l’Amiens SC a été contraint au partage des points à Colmar.
La fête est donc reportée et aura lieu, comme l’a indiqué Bertrand Leriche, président adjoint de l’Amiens SC, la semaine prochaine à l’occasion de la venue de Belfort.
Toutefois, les Amiénois tenus en échec à Colmar, ont les cartes en main
D’un seul coup, les 400 personnes qui avaient pris place à la Bodega, dans le stade de la Licorne, se levèrent de leur siège et se mirent à applaudir à tout rompre le but que venait de marquer Georges Gope-Fenepej.
Auteur d’un exploit personnel dont il a le secret, le Calédonien avait en effet récupéré le ballon, s’était enfoncé dans la défense adverse et avait frappé à la fois puissamment mais surtout dans le cadre.
C’était la délivrance.
La Bodega n’ignorait pas que dans le même temps, Marseille Consolat avait deux buts de retard aux Herbiers.
Ce furent trois minutes de folie intense et de bonheur total.
« On est en Ligue 2 » scandaient les supporters de l’ASC.
On entendait résonner la voix du plus fidèle des supporters Abilio qui, depuis des mois, n’a jamais changé son discours: Amiens jouera la saison prochaine en L2.
Gope-Fenepej avait marqué à la 72e minute. Etait-ce trop tôt? Oui surement car trois minutes plus tard, Nicolas Burel surgissait au 2e poteau et reprenait d’un violent coup de tête le ballon qu’il expédiait dans le but de Gurtner.
C’était évidemment la douche froide dans cette Bodega redevenue silencieuse et qui, jusqu’au bout, eut même la peur de voir Colmar marquer un deuxième but.
Oualid El Hajjam avait bien raison quand il affirmait que l’ASC allait rencontrer « des morts de faim » tandis que Christophe Pélissier prédisait que « ce serait un match difficile ».
Il fallait s’y attendre et ceux qui ne connaissent pas les moeurs du football pouvaient imaginer que les Alsaciens, dont les salaires d’avril n’ont pas été réglés, allaient lâcher prise rapidement. Ils ont fait leur travail jusqu’au bout et à l’arrivée, compte tenu de la nette défaite de Marseille Consolat, au bout du rouleau, la soirée n’a pas été mauvaise pour l’ASC.
L’entraineur amiénois a souvent répété ces derniers temps que tout se jouerait finalement lors de la dernière journée.
Cette fois, nous y sommes.
Alors que Stasbourg a pris le point qui lui permet d’accéder à la L2, il reste deux places à prendre pour l’accession et quatre équipes en lice.
Orléans et l’Amiens SC ont les cartes en main, Marseille Consolat est mort tandis que Châteauroux effectue un retour sur les chapeaux de roue. L’équipe du Berry reste en course même si sa tâche s’annonce difficile. Vendredi, la Licorne qui fera le plein, devrait vivre une très grande soirée, une soirée historique.
Pour les équipiers de Julien Ielsch, blessé à la suite d’un tacle magistral qui a surement évité la défaite à Colmar dans les dernières minutes (il a été remplacé par Lefort), une victoire sera décisive.
Colmar- Amiens SC: 1-1 (0-0)
Buts: Gope-Fenepej (72e) pour Amiens; Burel (75e) pour Colmar.
Amiens: Gurtner- El Hajjam, Adenon, Fontaine, Ielsch puis Lefort- Bourgaud, Heloïse, Eickmayer- Gope-Fenepej, Tinhan, Kamara. Entraineur : Pelissier.
Lionel Herbet.