La chance mondiale de Christopher Sebire
Nous sommes désormais à un mois de cette belle soirée pugilistique qui va se dérouler dans le cadre de la patinoire du Coliseum à Amiens et qui verra, le samedi 11 juin, dans le combat vedette l’Amiénois Christopher s’attaquer à l’Argentin Antonio Coggi.
Le hasard fait que le père de Coggi était venu se produire au cirque d’Amiens lors de cette fameuse soirée du 30 décembre 1989 au cours de laquelle, Antoine Fernandez était devenu champion d’Europe des welters face à l’italien Nino La Rocca…
Pour Christopher Sebire, convenons volontiers que le processus s’est accéléré ces derniers temps. Jusqu’à présent, il avait l’habitude de se frotter à Petitjean dans le championnat de France. Il lui était aussi arrivé de se déplacer à l’étranger mais cette fois, c’est bel et bien à Amiens qu’il va avoir la chance, car cela en est une, de combattre pour une ceinture mondiale celle des super-légers W B F.
Jérôme Fouache l’a souvent répété : une ceinture mondiale n’est pas aussi importante qu’un titre européen E B U mais il est certain qu’elle n’est pas du tout négligeable.
Régulièrement, Christopher Sebire dont ce sera seulement le 4e combat à Amiens depuis qu’il est devenu professionnel, a pris l’habitude de faire le trajet Rouen-Amiens et retour pour s’entrainer dans la salle de la Veillère. Le plus souvent, il croise ses gants avec son entraineur mais ce vendredi, il a eu un sparring de qualité, soit Guillaume Frenois, venu spécialement de Saint-Quentin. C’est beau la solidarité picarde.
La boxe a beau être professionnelle, elle ne permet pas aux boxeurs de ne vivre que de leur sport. Christopher travaille en effet pour la société Keodis avec des horaires différents selon les semaines. Outre les entraînements, Christopher a étudié le style de Coggi.
« Dans ma tête, ce combat est important et j’y pense beaucoup. Je sais que j’ai déjà disputé plusieurs championnats de France contre Petitjean. Cette option ne m’intéresse plus. Je veux maintenant battre un adversaire qui est classé au plan mondial et qui possède un bon palmarès.
J’ai regardé son style à la vidéo. Je sais que c’est un gaucher qui frappe assez large. C’est un style qui devrait donc me convenir. Maintenant, il ne faudrait pas que je me le fasse piquer bêtement.
Mon entrainement va se faire entre Rouen et Amiens. C’est vrai qu’il y a une bonne centaine de kilomètres mais j’y arrive. Et puis, je dois tenir compte de mon travail. Je les fais chez Keolis à Rouen, avec des horaires différents. C’est difficile de vivre de la boxe d’autant que ces trois dernières années, je n’ai pas beaucoup boxé. Ce sera la 3e fois que je vais disputer un combat en 12×3. Et pour la première fois, j’ai le temps de préparer un combat car le plus souvent, je suis appelé au dernier moment. Et puis, pour la première fois, je vais boxer dans une patinoire».
Enfin, bonne nouvelle, ce combat sera télévisé en direct sur Ma chaine Sport et Jérôme Fouache tient à remercier Gérard Teysseron.
Lionel HERBET