Revenus bredouilles de la Principauté, les amiénois se doivent dorénavant de s’imposer en fin de semaine afin d’éviter une cruelle désillusion. Le décor est planté
Un final qui fait froid dans le dos… Dans l’incapacité de faire notamment trembler les filets du FC Toulouse (0-0) voilà une semaine puis ceux de l’AS Monaco (2-0) hier soir, l’Amiens SC apparaît donc dans ses « petits souliers » Et jouera donc sa place parmi l’Elite vendredi soir. Où l’équation se révèle très simple, l’emporter face au (déjà) relégué Guingamp et ainsi maintenir… à distance le SM Caen.
Ultime levée digne d’un certain Alfred Hitchcock qui donnerait écho à la prémonition de Christophe Pelissier. « Nous sommes programmés pour batailler jusqu’à la dernière seconde de la dernière échéance » n’a cessé de clamer le responsable technique depuis quelques semaines. Il ne savait si bien dire même lorsque sa formation disposer (pourtant) d’un petit pécule. Mais celui-ci a depuis fondu comme neige au soleil.
Certes, l’Amiens SC a toujours son destin entre ses mains, au bout de ses pieds… puisque possédant deux longueurs d’avance – et un goal-average un tantinet meilleur – sur les Normands. Mais les partenaires de Régis Gürtner n’ont pas le droit à l’erreur, plus le droit ! Sous peine de connaître une cruelle désillusion.
Une « finale » face à Guingamp vendredi
En Principauté, les amiénois ont affichés les vertus qui sont les leurs, ténacité, courage et détermination. Cela n’a cependant pas suffit pour composter ce billet qui semble vouloir leur brûler les doigts. Parfois fébriles, ils ont donc continué à faire du « sur place », laissant alors son plus dangereux adversaire, le SM Caen, (re)venir sur ces talons. Et désormais à l’affût d’un moindre faux pas.
Certains évoqueront un geste illicite de Radamel Falcao avant même la demi-heure de jeu… Mais dans ce duel d’hommes, tous les coups apparaissent autorisés : « Le premier but est bizarre. Vous avez revu les images, seule le VAR ne les a pas revues ! C’est malheureusement le lot des « petites » équipes. A mon sens, il y a une faute flagrante. J’ai par conséquent des regrets » soupirait Christophe Pelissier, sitôt la fin des débats… sur la pelouse. Avant d’ajouter : « Je trouve le score un peu sévère. Dans ce match entre équipes en difficulté, il n’y a jamais 36.000 occasions. Nous souhaitions mettre une grosse pression sur leur défense que nous jugions fébrile. Au fil du temps, elle l’aura été encore plus »
Toutefois, l’AS Monaco l’a emporté quoiqu’on puisse en débattre. D’autant que Aleksandr Golovin, lors du Money-Time veillait à dissiper tout suspens. Offrant l’opportunité à ces couleurs d’appréhender la fin de ce championnat avec sérénité.
Son avenir en… quatre-vingt dix minutes
L’atmosphère sera toute autre à La Licorne où les « résidents » du stade devront quitter les lieux la feuille en poche. Se défaire d’un effectif guingampais qui – au regard de sa plus récente sortie face à Nîmes (2-2) – n’envisage pas déposer les armes. « Maintenant, il ne faut penser qu’à une seule chose, cette finale. Nous avons la semaine pour bien la préparer, notamment sur l’aspect psychologique »
Quatre-vingt dix minutes pour convaincre, se sortir d’un « mauvais pas » et espérer continuer son petit bout de chemin au sein de l’Elite. Un souhait, un rêve que les amiénois partageront avec un public acquis à sa cause vendredi soir.
Fidèle à son habitude, l’Amiens SC fait donc durer le plaisir… Adore jouer avec le feu. Gageons cependant qu’il saura habilement en tirer les marrons.
Fabrice Biniek
Crédit photo : Yann Coatsaliou (AFP)