Les quelques absences au sein de l’effectif de l’US Camon face à Maubeuge, ce dimanche, se sont fait trop ressentir. Trop friables défensivement et trop peu dangereux devant, les Camonois ont loupé le coche face à des Nordistes bien mieux en place.
Le coup de la panne comptable et offensive. Pour la troisième fois de suite, toutes compétitions confondues, l’US Camon s’est incliné et est encore resté muet offensivement. Face à Maubeuge ce dimanche, comme à Chambly (b) il y a quinze jours, les hommes d’Abdellah Kharbouhci ont semblé sans idées, peu inspirés et cela a forcément eu son impact au coup de sifflet final. Résultat, une défaite 2-0 et une prestation globale décevante. En première période, les Camonois ont eu énormément de difficultés à exister, mangés au milieu de terrain, et souvent dépassés défensivement. « On a été inexistant, regrette Abdellah Kharbouchi. On a toujours été en retard et on a eu peu d’occasions. À côté de ça, qu’est-ce qu’on a fait ? On donne à l’adversaire la possibilité de nous tuer. On a fait des cadeaux avant le 25 décembre. »
L’heure n’était pourtant pas à la fête à l’issue de la rencontre, à en voir les mines grises et les têtes baissées des coéquipiers de Trésor Mabueni au moment de retourner dans les vestiaires. En deux minutes, Maubeuge avait fait la différence, d’abord d’une offrande de Dylan Adam sur une passe mal assurée qui a précédé la glissade d’Abdoul Ba et qui profitait à Taylor Mupinda (0-1, 24e). Lequel surgissait ensuite, complètement seul au second poteau, pour inscrire le but du break (0-2, 26e). Forcément, il y avait de la déception et cela pouvait se comprendre après le match réalisé et la frustration générée par une seconde période mieux maitrisée mais où il y a eu beaucoup trop de déchets dans la construction. Des centres à la pelle, notamment, n’ont pas trouvé preneur. Mais aussi de bonnes situations aux abords du but nordiste qui n’ont rien donné. « J’ai des joueurs qui ne sentent pas le but, souligne le technicien. Si tu n’as pas un mec comme Zahir (Zerdab) devant qui doit sentir le but… Malheureusement pour mes jeunes, je ne peux pas jouer à leur place. » Sur le front de l’attaque, Noam Gonzales a eu du mal à exister, bien gêné par la défense de Maubeuge. Il n’a pas non plus été aidé par Nassim Megharbi, Ousmande Diallo ou Diégo Marin Araiz, eux aussi moins en vue.
Des absences trop remarquées

Son équipe a manqué de repères mais aussi de leaders sur la pelouse en l’absence de son capitaine Sofiane Delgove en défense centrale, mais aussi de Grégory Badibanga, la plaque tournante et la tour de contrôle du milieu de terrain, et de Zahir Zerdab à la pointe de l’attaque. « À partir du moment où tu perds quelques joueurs importants, ça se ressent de suite, parce qu’avec les jeunes, c’est tout ou rien, lâche Abdellah Kharbouchi. Non pas pour les enfoncer, mais il a simplement constaté ce qu’il s’est passé ce dimanche après-midi. Et il n’y a pas eu grand-chose. « Là, ils sont dans une période un peu moins bien, mais il ne faut pas qu’ils se mettent de pression », nuance-t-il. L’entraîneur a aussi dû bricoler au milieu de terrain avec la suspension de Badibanga qui a assisté à la rencontre depuis les tribunes, comme Delgove et le milieu de terrain Jonathan Isambart. Kharbouchi a ainsi aligné Torta Berdita aux côtés de Kader Bamba, qui faisait son retour de blessure après deux mois et demi sans jouer et qui est un défenseur de métier. Au milieu, la formation picarde a moins rayonné qu’à l’accoutumée. « On essaie de compenser par des choix tactiques avec les qualités de chacun. Mais ça ne donne pas la même chose qu’avec les mecs qui sont confirmés à certains postes », insiste-t-il. La trêve se fait attendre, mais il reste un match avant qu’elle ne soit actée, à Arras, où le retour de Jonathan Isambart pourrait redonner un élan à cette formation camonoise, actuellement en panne.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

