48 heures après le succès libérateur face à Briançon, les Gothiques d’Amiens ont enchaîné une deuxième victoire sur la patinoire des Aigles de Nice. Un résultat obtenu au terme d’un combat de toute une équipe qui a lutté ensemble pour conserver son court avantage
Les Gothiques sortent un peu plus la tête de l’eau. 48 heures après le succès acquis contre Briançon (3-2), les Amiénois ont enchaîné ce dimanche en faisant tomber les Aigles de Nice sur leur glace de la patinoire Jean-Bouin (1-3). Une deuxième victoire de rang qui fait à nouveau énormément de bien à un effectif qui en avait grand besoin. Comme vendredi soir, tout n’a pas été parfait et on ne peut l’exiger d’une équipe qui sort d’un mois de novembre infernal avec une série de défaites interminable ponctuée d’une élimination précoce en Coupe de France contre Caen (2-1 a.p). Mais voilà, sur la Côte d’Azur, les joueurs de Kevin Bergin, otés d’un poids considérable depuis deux jours, ont joué plus libérés et cela s’est vu ce dimanche en fin d’après-midi.
« C’est une grosse victoire d’équipe. On a vu les gars soudés avec des joueurs qui n’ont pas eu beaucoup de temps de jeu, mais qui étaient engagés sur le banc et qui ont encouragé ceux sur la glace. Certains ont joué de grosses et longues minutes, ils se sont sacrifiés pour l’équipe. On a bien défendu, Fouky (Clément Fouquerel) a fait un match incroyable, il n’y a que du positif ce soir« , se réjouissait Kevin Bergin quelques minutes après la rencontre. Ce qu’on ne voyait ou que l’on avait du mal à voir depuis quelques semaines n’a pas fait l’ombre d’un doute, c’est toute une équipe qui s’est mise à défendre après que Kieran Craig ait redonné l’avantage aux siens sur une action en solitaire et pleine de hargne. « Quand on a pris ce but en désavantage numérique, on n’a pas paniqué et on a su garder notre calme. Contre Briançon, je nous avais trouvés fébriles après le premier but encaissé. Ce soir, on a vu que ce poids sur nos épaules avait été enlevé. Quand on a repris les devants, les joueurs se sont soudés et se sont dit : « On n’en donne plus. » Tout le monde priorisait la défense, faisait les bons choix et se mettait devant pour bloquer des lancers. Honnêtement, je suis fier de l’état d’esprit du groupe. »
Des joueurs se sont sacrifiés pour s’assurer qu’on ait cette victoire.
Kevin Bergin, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Défendre, les Gothiques d’Amiens l’ont très bien fait et ensemble pour conserver leur avantage d’un but. Le garder n’a pas été une mince affaire. Mais avec un Clément Fouquerel, qui suppléait Taran Kozun, au rendez-vous, il ne pouvait pas leur arriver grand-chose. Les 36 tirs cadrés n’ont pas tous eu la même dangerosité, mais il fallait être vigilant sur chacun d’eux. Et finalement, l’ancien international français ne s’est incliné qu’une seule fois, sur un tir de Louis Cirgues dévié par Teemu Loizeau. Lequel avait répondu à l’ouverture du score de Bastien Maïa, chirurgical face à Aleix Shank sur un très bon service de Mathieu Mony. « On n’a pas beaucoup donné de situations de deux-contre-un ou de surnombre. Quand on a fait des petites erreurs, tout le monde a essayé de les rattraper« , souligne l’entraîneur amiénois. Fouky a fait des gros arrêts pour nous aider et il n’a pas donné beaucoup de rebonds. Tout le monde a bien défendu. Je le répète, mais c’est une grosse victoire d’équipe ce soir. Il y a des joueurs qui ont joué plus défensif, qui se sont sacrifiés pour s’assurer qu’on ait cette victoire. » Un nouveau succès fondateur, conclu par le but en cage vide de William Lemay, d’une équipe qui poursuit sa relance et qui doit en appeler d’autres, notamment sur la double confrontation contre Cergy-Pontoise en trois jours que les Gothiques d’Amiens devront bien négocier. D’abord ce mardi, au Coliseum.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr