Ce samedi, dans leur antre de La Paix, l’occasion semblait parfaite pour des Amiénois en quête d’une première victoire en championnat. Une opportunité que l’Amiens Métropole Volley-Ball n’a pas été en mesure de saisir en s’inclinant (1-3).
Pour leur retour à la compétition après deux semaines sans match, les Samariens recevaient Conflans au gymnase La Paix. Une rencontre que les Picards avaient idéalement préparée. Dès le début de rencontre, les consignes données par le tacticien amiénois semblaient porter leurs fruits. En effet, grâce à une belle agressivité d’entrée de jeu, les Aigles ont empoché le premier set (25-20). Derrière, la machine s’est rapidement enrayée. Alors que les Aigles étaient devant, ces derniers se sont éteints tout doucement : « Il y a toujours cette peur de gagner un set, de gagner un match. On l’a encore vu là parce qu’on était devant [et ils sont revenus à notre hauteur]. On a continué à se battre mais derrière Conflans a fait ce qu’il fallait pour gagner ce set (20-25). Dans la foulée, les Aigles ne sont pas parvenus à rehausser la barre dans le troisième set concédé (21-25). Malgré un sursaut d’orgueil, les hommes d’Ali Nouaour s’inclinent au terme d’une quatrième manche plus que disputée (25-27).
Lors de cette rencontre, les Samariens ont éprouvé de nombreuses difficultés sur la position passeur P1, qui expliquent en partie ce résultat : « Malheureusement cette position nous a couté cher ce soir. Sur les autres positions on était pas mal mais lorsque l’on était en position P1 on prenait des points, notamment lorsque le central était en 2, ils faisaient des services courts ce qui nous gênait énormément […] Je pense qu’on aurait pu davantage passer par la pipe […] Malheureusement on oublie qu’on a du jeu au centre, on a un petit peu oublié Exoce Ilouoni aujourd’hui », déplorait le technicien picard. Les Amiénois ont également fait preuve d’une certaine fébrilité lorsque les Conflanais sont parvenus à rehausser leur niveau de jeu, dès le deuxième set : « Dès que Conflans joue un petit peu mieux, on oublie notre volley et on joue plus simple. En Élite on ne peut pas jouer simple, on a été prévisibles » affirmait Ali Nouaour.
À chaud, c’est donc de la frustration qui prédominait chez le tacticien amiénois. Une insatisfaction d’autant plus présente au vu de la physionomie de la rencontre : « Quand on voit le résultat, ça s’est joué à quelques détails qui commencent à couter très cher. Ça commence à faire mal. Huit matchs sans victoire, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé dans ma carrière d’entraîneur », confiait Ali Nouaour.
Un sursaut d’orgueil attendu
Malgré la situation dans laquelle se trouve l’AMVB, Ali Nouaour n’a pas l’intention de se laisser abattre. En occupant la dernière place du championnat avec deux points, le coach amiénois se veut pragmatique : « On ne peut que monter. Maintenant, il faut qu’on arrive à se libérer un petit peu plus parce que dès qu’une équipe nous malmène, on joue la tête baissée. Il faut relever la tête et montrer qu’on est capable de gagner des sets et des matchs […]. Là on retombe un petit peu dans nos travers donc forcément, il y a de la frustration. On ne peut que gagner des matchs, donc je n’ai pas besoin de tirer la sonnette d’alarme, les joueurs le savent déjà. »
La principale explication d’un tel début de saison réside principalement dans le manque de confiance des joueurs amiénois. En effet, à l’issue de cette rencontre, le tacticien samarien témoignait son mécontentement quant à l’attitude de son équipe, qui s’est rapidement avouée vaincue : « Il faut qu’il y ait un sursaut d’orgueil […] En dehors ça se passe très bien mais quand on est sur le terrain, il faut qu’on se mette en mode pro et qu’on refuse la défaite. Aujourd’hui, on a tendance à trop l’accepter. »
Championnat Élite, 8e journée
AMVB (14e, 2 pts) – Conflans-Andrésy-Jouey VB (7e, 11 pts) : 1-3 [(25-20) (20-25) (21-25) (25-27]
Étienne Rycek
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

