L’US Camon n’a pas pu faire grand-chose pour rivaliser face à une grosse équipe de l’US Saint-Maur Lusitanos (N2). Il y avait une classe d’écart sur la pelouse ce dimanche et Abdellah Kharbouchi aurait préféré que ses joueurs se lâchent et osent davantage.
Saint-Maur était tout simplement trop fort pour Camon. Le club francilien a été bousculé un petit quart d’heure par des Camonois qui ont joué avec leurs armes, mais ce premier but marqué par Aymeric Kissy a sonné le début du festival. Au total, les joueurs de Saint-Maur Lusitanos en ont passé sept à leurs homologues de l’US Camon. Un score large mais logique au vu de la physionomie de la rencontre. « Je remercie cette équipe qui a joué le jeu, ils nous ont respectés jusqu’au bout. Ils méritent leur victoire. De notre côté, sur un match comme ça, comme j’ai dit aux joueurs avant le match, si vous ne mettez pas de folie et que vous n’emballez pas le match, vous ne pourrez pas gagner. C’est ce qui s’est passé. Peut-être qu’on les a un peu trop regardés, un peu trop respectés« , résumait, à chaud, Abdellah Kharbouchi. Tant bien que mal, les Picards ont résisté en première période, en ne concédant qu’un autre but, inscrit par William Baku (27e).
Mais le plus dur était à venir. Les joueurs de Saint-Maur sont revenus sur la pelouse avec d’autres intentions, celles de ne laisser aucune place au doute et de s’éviter une seconde période piégeuse. « Les joueurs ont essayé de s’accrocher, de faire ce qu’ils pouvaient. Mais je pense qu’il y a eu un petit peu trop de respect. Ils ne se sont pas lâchés et n’ont pas emballé le match comme il fallait« , souligne l’entraîneur camonois. Souvent battus dans les duels, et pris de vitesse dans la profondeur, à l’image du latéral droit Ibrahima Koné, intenable sur son côté face à Anthony Kondo, les Samariens ont subi les vagues offensives de leurs adversaires. Lesquels ont empilé les buts en deuxième période en faisant trembler les filets à cinq reprises pour porter le score à 0-7. « Quand tu prends beaucoup de buts, c’est toujours dur à encaisser. Mais d’un côté, c’est bien pour les joueurs. Ils comprennent la marge qu’il y a entre la R1 et la N2. Les mecs qui espèrent jouer là-haut voient l’exigence que cela demande. En face, ils gagnent 6-0 et te font un pressing encore à la fin. En tout cas, Saint-Maur a montré l’exemple, l’attitude qu’il faut avoir pour jouer plus haut« , insistait Abdellah Kharbouchi.
De la fierté d’avoir fait deux 7e tour en trois ans

Comme il y a deux saisons, face à Chambly (2-4), et trois autres fois par le passé, l’US Camon voit son aventure s’achever au 7e tour de la Coupe de France. Un beau parcours mais une nouvelle fois stoppé par une équipe hiérarchiquement supérieure. Ce dimanche, il n’y a pas eu de débat. « Malheureusement, le résultat fait mal, mais on savait que c’était un match bonus pour nous. On n’avait rien à perdre« , relativise Sofiane Delgove. On va tourner la page Coupe de France, on a fait ce qu’on avait à faire dans la compétition. On a été deux fois jusqu’au septième tour en trois ans. J’espère que dans le futur, on arrivera à atteindre le huitième », poursuivait le capitaine camonois. Finie la belle épopée, il faudra désormais se reconcentrer sur le championnat, où l’US Camon figure pour le moment à la 3e place et est dans les clous pour atteindre son objectif en fin de saison, qui est de se maintenir en Régional 1.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

