ATHLÉTISME – Clément Touati : « Il y avait beaucoup de soulagement et d’émotion »

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Présent ce mardi pour participer aux Foulées Bleues Decathlon organisées par son club, l’Amiens UC Athlétisme, Clément Touati, qui vient de réaliser un nouveau record à Bordeaux sur le 5 kilomètres, est revenu sur son retour à la compétition après une année difficile.

48 heures après avoir pulvérisé son record sur le 10 kilomètres à Bordeaux (28’10), Clément Touati, le champion de France du 5 km en 2024, présent lors de la première édition des Foulées Bleues Decathlon, est revenu sur sa course de dimanche. La première après une saison blanche marquée par les blessures. Le coureur de 25 ans, actuellement en dernière année de médecine en externat, est revenu sur sa grosse performance et sur cette période difficile, loin de la compétition, mais dont il sort grandi et un peu changé.

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Dimanche, il y a deux jours, vous avez pulvérisé votre record avec un temps en 28 minutes et 10 secondes sur le 10 kilomètres à Bordeaux alors que c’était votre première course après une saison blanche. C’est une sacrée performance…

Oui, c’est sûr. C’était ma course de reprise après un an de blessures. Ce n’est pas toujours simple d’aborder une reprise, mais je me savais très en forme et j’aime bien venir et taper du poing sur la table, c’est un peu ma spécialité. Avec l’expérience et 5 ans de carrière de haut niveau, j’ai quand même une bonne base en matière d’être performant le jour J. À l’arrivée, c’était un grand soulagement et énormément d’émotion puisque c’est une grosse performance internationale, c’est l’une des plus belles de ma carrière. Je suis sur un petit nuage depuis dimanche. Ça ne peut promettre que du bon pour les mois et les années à suivre.

Comment avez-vous géré cette longue période loin de la course ?

Il n’y a pas vraiment de recette miracle. C’est propre à chacun. J’ai eu du mal à gérer cette période, c’était très compliqué. Mes proches, mon entourage ont énormément compté dans ces moments difficiles, surtout pour un sportif de haut niveau où tout tourne autour du sport. Mais de cette période assez compliquée de ma vie, de cette mauvaise passe, je pense m’en être sorti avec le moins de séquelles possible.

En êtes-vous sorti grandi ?

Exactement, j’en sors un peu différent, changé. Peut-être grandi et assagi aussi, et avec des nouvelles armes et des nouveaux atouts dans mon quotidien. Je sais que ça a un peu changé la vision que j’avais de l’athlétisme. C’est moins mon centre d’intérêt premier. Maintenant, mon premier centre d’intérêt, c’est d’être heureux dans ce que je fais, et d’aimer ce que je fais.

Qu’est-ce qui change ou va changer dans votre relation avec l’athlétisme ?

On va dire qu’inexorablement, quand tu t’entraînes 12 heures par semaine en course à pied, forcément, ça dicte un peu ta vie, tes humeurs. Mais ce n’est pas vraiment sain. En tout cas, ça ne marche pas vraiment pour moi. C’est un juste milieu à avoir, et je pense que cette blessure m’a permis d’adapter le curseur et de trouver l’équilibre pour être plus épanoui.

César Willot
Crédit photo : César Willot – Gazettesports.fr