Ce week-end, l’Entente Amiens-Lille a subi deux lourds revers face à Ris-Orangis, pointure du championnat. Et si elles s’efforcent à rester positives, les pensionnaires de la Veillère restent lucides sur leurs capacités à rivaliser face à ce genre d’équipe.
0-9 et 1-16, « les deux scores sont sans appel » concède Claudia Tison, entraîneuse-joueuse de l’Entente Amiens-Lille. Cette dernière était quelque peu désabusée de constater un écart de niveau aussi important avec Ris-Orangis : « Il n’y a pas grand-chose à dire, c’est bien plus fort que nous. La marche sur les deux matchs de ce week-end est trop haute. Je pense que ça montre aussi qu’entre le haut de tableau N2 et la N1, la différence est vraiment assez importante. On est dépassés dans tous les compartiments, que ce soit en attaque ou en défense. On ne voit pas le jour. On a tout donné, mais on se rend compte que tout donner, ce n’est pas suffisant. » Manon Leprince, malheureuse gardienne qui, en dépit de bonnes performances, n’a pu éviter le naufrage des siennes, s’étonnait même de cette supériorité affichée par les Rissoises : « Le week-end dernier, on a joué contre Grenoble. C’est déjà fort. On pensait que ce serait un peu moins dur, mais au final, c’était tout l’inverse. »
Relever la tête pour la suite
Et si la victoire n’était pas envisageable étant donné l’écart de niveau entre les deux équipes, Claudia Tison relevait certaines erreurs qui auraient pu être évitées, ce qui aurait peut-être permis de prendre moins de buts : « On va regarder tout ça en replay et aller travailler la semaine prochaine pour ne plus les réitérer. » Car pas question, après quatre rencontres seulement, de rendre les armes : « Je pense qu’on est toutes réalistes. On n’est pas favorites, mais on ne doit pas se décourager à cause de notre frustration. Il y en aura, comme on a pu en avoir l’année dernière, même en gagnant des matchs. Il faut juste qu’on apprenne à gérer ça. » D’autant que, Manon Leprince le reprécise, les moyens mis en place et les conditions d’entraînement ne sont pas les mêmes. Là où les joueuses de Ris-Orangis s’entraînent jusqu’à six heures par semaine toutes ensemble, ce n’est pas le cas des Nordistes : « On est une entente. On ne s’entraîne pas forcément toutes ensemble, ça fait déjà la différence. On n’a pas à baisser la tête sur nos performances avec tous les à côté. »

Car il ne faut pas l’oublier, les joueuses des Hauts-de-France ont affronté les deux plus grosses équipes françaises d’entrée, « un mal pour un bien » selon la gardienne amiénoise. « Au moins, on tape dans le dur direct. Quand on va taper les autres équipes, ce ne sera pas plus simple, mais au moins, on sait déjà à quoi s’attendre. » Et même lorsque, dans son cas personnel, on encaisse 25 buts en deux matchs, Manon Leprince préfère voir le verre à moitié plein : « Je le prends comme un entraînement. C’est dans l’adversité qu’on progresse. Dans tous les cas, je ne le prends pas mal. Ce n’est pas décourageant pour la suite. On ne perd jamais. C’est soit on gagne, soit on apprend. » Tâche pour l’Entente Amiens-Lille, dès le week-end prochain, une nouvelle fois à domicile, de ne plus apprendre, mais d’enfin gagner face à Boutigny/Collégien.
Simon Vasseur
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr

