COURSE À PIED : Une nouvelle édition réussie pour le Marathon d’Amiens

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Ce dimanche, l’Amicale du Val de Somme a signé une nouveau succès avec son traditionnel marathon, qui a réuni plus de 600 participants, et un semi-marathon rassemblant plus de 1 000 coureurs au Parc du Grand Marais, à Amiens.

Les ultrafondeurs se sont illustrés cette année, sur le marathon comme sur le semi-marathon, organisés par l’Amicale du Val de Somme. Le départ était donné avenue des Cygnes, non loin de l’arrivée installée sous la grande halle du parc du Grand Marais, parfaite pour accueillir public, ligne d’arrivée et remise des médailles en ce dimanche d’automne capricieux. Les plus de 1 600 coureurs engagés sur les trois épreuves — semi-marathon à 9h, marathon en individuel et en relais à 13h30 — ont été choyés à l’arrivée : médaille autour du cou, sac rempli de goodies, bière ou limonade locale, massages et photo souvenir dans un espace adjacent. Confirmés comme amateurs ont pu profiter d’un cadre idéal, entre parcours le long de la Somme et bienveillance des organisateurs.

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Aurélien Dassonneville, vainqueur du 100 km d’Amiens l’an passé, n’a pas pu dominer son duel face à Brahim Zaouaoui, régulièrement vainqueur des courses locales et nouvelle recrue du club organisateur. « Je savais qu’avec le vent, je ne ferais pas de chrono. J’ai un record à 1h08, donc c’était mort. Je pensais que l’arrivée était plus loin comme l’an dernier, et quand j’ai vu que c’était là, j’ai bombardé », raconte le vainqueur du semi-marathon, qui a fait la différence à partir du 19e kilomètre. Fier de son maillot, il savoure : « Ça fait plaisir de représenter Amiens ! Je ne voulais pas perdre. » Derrière, Aurélien s’est accroché malgré une douleur à la jambe : « Je ne savais pas si j’allais finir, mais c’est mon record sur semi et Brahim était là, ça m’a aidé à tenir le rythme ! Je n’en cours pas souvent, c’est compliqué d’en trouver dans l’année. » Tous deux partagent le même privilège : celle de ne pas avoir été seuls pendant la course. Ce qui n’a pas été le cas sur marathon, même si c’est aussi l’expérience de l’ultrafond qui a porté Julien Nison vers une victoire méritée. « Ça a été dur, même si j’étais tout seul devant. J’étais en tête, il fallait tenir. C’est vraiment le mental du 100 km qui m’a aidé. Je suis content d’avoir gagné, c’est l’essentiel ! » confie-t-il, en oubliant déjà la souffrance et en se tournant vers la suite : « Je vais peut-être faire le marathon de Deauville le 16 novembre prochain. »

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Les masters n’étaient pas en reste : de Brahim Zaouaoui (master 2) à Boris Estrine (master 3), la catégorie était bien représentée sur les podiums. Parti pour ne courir que la moitié du marathon, Boris Estrine a finalement avalé les 42,195 km : « Je n’étais pas venu pour ça, je prépare les championnats de France de 5 km à Fréjus. Mais bon, je me suis pris au jeu ! » Malgré une rechute de sa maladie de Crohn, il termine sans trop souffrir de ses problèmes de santé. Léo Crowet, également master, complète le podium après une course compliquée : parti trop vite sans montre GPS et victime de cloques, il préfère en rire à l’arrivée : « J’aurais eu un lièvre de luxe si j’avais été bien ! »

Chez les espoirs, le jeune couple Robin Dourlens et Anaïs Maquinghen s’est illustrée sur le semi-marathon. Robin, tout juste arrivé dans la métropole, décroche une belle troisième place, devant Sofiane Moussaoui, un master habitué des places d’honneur dans la région : « J’ai tenu et réussi à rattraper le 3e. J’avais envie de donner, j’étais en 3’20. J’ai fait toute la course seul, mais j’ai l’habitude. Je m’entraîne tous les mardis et jeudis sur le halage, je connaissais les six premiers kilomètres. » Sa compagne, venue de Boulogne-sur-Mer, a elle aussi brillé, bouclant son deuxième semi en 1h24, améliorant son record de plus de dix minutes, tout en gardant le sourire. Louisa Dezaele complète le podium féminin : ex-licenciée du club d’Arc, elle envisage de reprendre sa licence pour retrouver le goût des séances en groupe. En attendant, de passage en Baie de Somme pour voir son compagnon, elle repart chargé d’un panier garni.

Enfin, sur le marathon relais, la Team Chérif FMLG s’impose main dans la main : « On a tous à peu près le même niveau, il y avait d’autres belles équipes, mais on a bien bossé, et ça l’a fait. Super contents ! » Le club du Val de Somme était aussi à l’honneur, notamment grâce à une équipe mixte emmenée par Sabrina Koceir, bien connue sur les courses locales. « Je ne m’attendais pas à ce que Mathilde arrive aussi vite, ça m’a mis un peu la pression, mais c’était top », s’est-elle amusée à l’arrivée.Erika Sauzeau, médaillée de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo, a elle aussi bouclé le semi-marathon en 2h12’59. Une belle performance pour la para-triathlète, ravie d’avoir relevé le défi lancé par son amie et de partager ce moment à ses côtés, sans même paraître vraiment épuisée à l’arrivée. Chapeau !

Sabine Loeb
Crédit photo : Reynald Valleron – Gazettesports.fr